Rencontre entre Conille et Lula : Une coopération sans fondations solides ?

Le Premier ministre haïtien Garry Conille a rencontré le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Au menu des discussions : une coopération bilatérale visant à promouvoir le développement durable en Haïti, ainsi que des initiatives pour mobiliser la communauté internationale en faveur du pays. Le Brésil, un allié historique d’Haïti, a réaffirmé son soutien, promettant d’aider à mettre en place les bases d’un développement durable.

Si cette rencontre semble porteuse d’espoir, elle soulève néanmoins de nombreuses interrogations sur la volonté réelle du gouvernement haïtien à résoudre les problèmes cruciaux auxquels le pays fait face. En effet, la principale entrave au développement d’Haïti demeure l’insécurité rampante qui paralyse la vie quotidienne et détruit toute tentative de progrès économique et social. Le gouvernement actuel, bien qu’il affiche des engagements sur la scène internationale, ne semble manifester aucun désir concret de s’attaquer aux racines du problème.

Une coopération sans sécurité : une illusion de progrès

La promesse de coopération et d’aide internationale ne peut porter ses fruits sans une base solide de sécurité et de stabilité. Le gouvernement haïtien, sous la direction de Garry Conille, ne montre pas de signes clairs de vouloir créer les conditions d’un véritable climat de paix dans le pays. Pendant que les autorités multiplient les rencontres diplomatiques, la population haïtienne vit sous la menace constante de la violence des gangs, sans aucune intervention concrète pour résoudre la crise sécuritaire.

La police nationale, censée être le pilier de la lutte contre l’insécurité, manque cruellement de ressources, d’effectifs et de soutien. De même, les promesses de renforcer les capacités militaires se sont révélées être des discours vides de sens. En dépit de cette situation, le gouvernement se complaît dans l’inaction, donnant l’impression de prioriser les intérêts personnels et les relations extérieures plutôt que de répondre aux besoins urgents de la population.

Une stratégie de façade ?

Alors que le Premier ministre Conille se montre souriant aux côtés du président brésilien, des milliers de Haïtiens subissent les conséquences de cette inaction. Les initiatives diplomatiques, aussi importantes soient-elles, ne peuvent remplacer la volonté politique de rétablir l’ordre et la sécurité à l’intérieur du pays. Le manque de lutte active contre les gangs, couplé à une absence totale de réformes concrètes pour renforcer les institutions sécuritaires, envoie un message désastreux : le gouvernement ne semble pas réellement intéressé par la création d’un environnement favorable à un développement durable.

En conclusion, la rencontre entre Garry Conille et Luiz Inácio Lula da Silva apparaît comme une tentative de maintenir les apparences sur la scène internationale. Tant que l’insécurité continuera à régner en maître en Haïti, toute forme de coopération internationale restera une illusion de progrès, incapable d’apporter de réels changements. Les actions du gouvernement haïtien doivent aller au-delà des discours et des rencontres diplomatiques pour s’attaquer aux véritables problèmes qui empêchent le pays de prospérer.