Edgard Leblanc : Un Président en déroute, l’ombre d’un Premier Ministre qui le surpasse

Edgard Leblanc : Un Président en déroute, l’ombre d’un Premier Ministre qui le surpasse

Edgard Leblanc, président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), vient de révéler au grand jour sa faiblesse et son manque de stature en acceptant sans broncher que le Premier ministre Garry Conille prenne la tête de la délégation haïtienne aux Nations Unies.

Une véritable gifle pour l’autorité présidentielle dans un exécutif où, en principe, le président du CPT devrait avoir la primauté. Pourtant, c’est Conille qui, par une velléité non dissimulée de s’imposer, a devancé Leblanc à New York, s’offrant ainsi une légitimité qu’il ne mérite pas. Cette manœuvre pose la question : sommes-nous vraiment dans un exécutif bicéphale, ou Garry Conille est-il simplement le vrai patron ?

Comment comprendre cette situation si ce n’est par l’incompétence manifeste d’Edgard Leblanc à faire respecter son rôle ? Un président qui se laisse piétiner par son Premier ministre, surtout dans un contexte où la présence à l’Assemblée générale de l’ONU est un symbole de pouvoir et de prestige, prouve sa petitesse. Cette soumission silencieuse est révélatrice d’une incapacité flagrante à exercer une réelle autorité. Leblanc est arrivé à New York, certes, mais sur le plan symbolique et politique, il est arrivé bien après Garry Conille, dans l’ombre d’un Premier ministre qui fait montre d’une ambition démesurée.

Le peuple haïtien mérite mieux que ces démonstrations de faiblesse à l’international. Dans tout autre système digne de ce nom, un tel impair aurait valu à Conille une révocation immédiate. Pourtant, Leblanc ne peut même pas se targuer de cette possibilité, car l’accord du 3 avril, sur lequel repose l’actuel système de gouvernance, ne lui confère pas le pouvoir de révoquer son Premier ministre. Quelle ironie ! Un président qui ne peut pas démettre un chef de gouvernement qui le surpasse. La situation dépasse le ridicule, et plus d’un observateur s’interroge sur la pertinence même de ce Conseil Présidentiel de Transition.

Edgard Leblanc est arrivé à New York sous protection diplomatique, reçu avec politesse par la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, comme s’il représentait encore quelque chose. Pourtant, tout le monde sait que l’autorité réelle repose ailleurs. C’est Garry Conille qui a pris les rênes, Leblanc n’est plus qu’un fantôme errant dans les corridors diplomatiques. Le 26 septembre 2024, il prononcera sans doute un discours à la tribune de l’ONU, mais ces mots ne résonneront que dans le vide. Car à ce moment-là, le monde aura déjà vu ce que beaucoup au sein du gouvernement haïtien refusent d’admettre : Edgard Leblanc n’est qu’un président en titre, un homme vidé de son pouvoir réel, éclipsé par son propre Premier ministre.

Cette scène de désaveu public n’est pas qu’une simple querelle de pouvoir, elle est le reflet d’un exécutif dysfonctionnel où les ambitions personnelles éclipsent les responsabilités institutionnelles. L’heure est grave pour Haïti, et le peuple observe, impuissant, la débâcle de ceux qui devraient être à la hauteur des défis. Un exécutif qui vacille ainsi sur la scène internationale ne peut que renforcer l’idée que la gouvernance actuelle est une mascarade, une farce qui laisse le pays dans l’incertitude et le chaos.


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Vladimir Désir

Rédacteur en Chef PDG de Haitinews2000 e-mail : ptivla@yahoo.fr

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