Transition en Péril : Le BINUH met la pression sur les autorités pour finaliser le CEP

Maria Isabel Salvador, cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a exhorté les autorités haïtiennes à mettre en place le Conseil Électoral Provisoire (CEP) avec tous ses membres.

Selon elle, cette démarche est cruciale pour assurer la transition politique et organiser les élections, l’une des missions prioritaires du gouvernement intérimaire. Pourtant, plus de 27 jours après la nomination de sept des neuf membres du CEP, ces derniers n’ont toujours pas pris leurs fonctions.

La situation reste bloquée, notamment en raison de l’absence de représentants des organisations de femmes et des droits humains, qui doivent compléter la liste des membres du CEP. Le retard dans ces nominations freine l’organisation du processus électoral, indispensable pour restaurer une stabilité politique durable en Haïti.

Entre-temps, des sources ont révélé que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) envisagerait de désigner le Père Gardy Maisonneuve pour représenter le secteur des droits humains au sein du CEP, en remplacement de Me Gédéon Jean, pourtant élu par les organisations concernées. Le Père Maisonneuve est soutenu par plus de 80 organisations de droits humains qui ont signé une correspondance adressée au CPT, demandant de respecter la décision en faveur de Me Gédéon Jean.

Cette impasse alimente les inquiétudes quant à la capacité des autorités à conduire la transition politique. Malgré les pressions internationales, dont celles exercées par le BINUH, les lenteurs administratives continuent de menacer l’organisation des élections et le processus de sortie de crise.