Haïti en chaos : l’ONU évacue son personnel face à la terreur des gangs

Les Nations unies ont ordonné, ce lundi, l’évacuation urgente de leur personnel basé en Haïti. Des membres du staff de l’ONU ont été transportés par hélicoptère jusqu’à l’aéroport du Cap-Haïtien avant de quitter le pays par avion. Cette décision illustre la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, où les violences des gangs continuent de s’intensifier.

L’évacuation s’inscrit dans un contexte où les institutions internationales, autrefois considérées comme des piliers de stabilité, peinent à assurer leur propre sécurité. Ironie du sort, cette fuite intervient alors que de nombreux observateurs pointent du doigt la responsabilité des Nations unies dans la crise actuelle.

En effet, l’ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Madame Helen Meagher La Lime, est accusée d’avoir contribué à la fédération des gangs sous prétexte de dialogue et de pacification. Cette initiative, qui visait à réduire les tensions, aurait paradoxalement renforcé les groupes armés, facilitant leur montée en puissance. Aujourd’hui, ces gangs sèment la terreur à travers tout le pays, poussant même l’ONU à battre en retraite.

Une spirale incontrôlable

Depuis plusieurs mois, les gangs armés multiplient les actes de violence, prenant le contrôle de vastes territoires et paralysant les activités économiques et sociales. Les populations locales, abandonnées à elles-mêmes, subissent des enlèvements, des pillages, et des massacres dans une impunité quasi totale.

Face à cette crise, les critiques fusent contre la communauté internationale, perçue comme complice, sinon impuissante. “Comment l’ONU peut-elle prétendre soutenir la stabilité en Haïti, alors qu’elle abandonne le terrain ?”, s’interroge un observateur local.