Un gouvernement critiqué pour sa gestion des déplacés

Un gouvernement critiqué pour sa gestion des déplacés

Le gouvernement haïtien, à travers le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES) et avec un financement de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), a lancé une initiative visant à soutenir les personnes déplacées en raison de l’insécurité croissante dans le pays. Cette initiative consiste à fournir quotidiennement un plat chaud à ces citoyens contraints de fuir leur domicile pour trouver refuge dans des camps précaires.

Cependant, cette décision est loin de faire l’unanimité. De nombreux observateurs dénoncent une mesure inadaptée et perçoivent cette démarche comme une incapacité du gouvernement à répondre aux véritables besoins de la population.

Une aide mal perçue par les déplacés et les experts

Selon les experts et certains déplacés eux-mêmes, cette aide alimentaire, bien que louable en apparence, ne répond pas aux attentes des familles touchées. Ces déplacés, qui vivaient autrefois dans des conditions relativement stables chez eux, ont été contraints de quitter leur maison à cause de la montée en puissance des gangs armés.

« Nous ne demandons pas au gouvernement de nous nourrir. Nous voulons qu’il prenne ses responsabilités et rétablisse la sécurité dans nos quartiers pour que nous puissions retourner chez nous », déclare un déplacé vivant dans l’un des 19 nouveaux camps récemment installés dans la capitale, selon les données de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Pour les critiques, le recours à un financement de la BID pour fournir des repas aux citoyens haïtiens souligne une situation paradoxale. « C’est une anomalie que l’État doive utiliser des fonds internationaux pour nourrir ses citoyens, alors qu’il devrait avant tout rétablir la sécurité et protéger leur droit à un logement décent », explique un analyste local.

Une aggravation de la crise des déplacés internes

La multiplication des camps de déplacés témoigne de l’incapacité du gouvernement à résoudre la crise sécuritaire. Selon l’OIM, la capitale compte désormais 19 nouveaux camps, abritant des milliers de familles vivant dans des conditions précaires et exposées à de multiples risques.

Les critiques estiment que l’aide alimentaire, bien qu’elle puisse soulager temporairement les souffrances des déplacés, ne fait qu’entretenir un état de dépendance. « Le gouvernement semble soit manquer de compréhension de la situation réelle, soit agir délibérément pour éviter de confronter les gangs armés », affirment certains observateurs.

Une solution attendue : rétablir la sécurité

Pour la population, la solution est claire : le gouvernement doit concentrer ses efforts sur la lutte contre l’insécurité. « Ce ne sont pas des plats de nourriture qui ramèneront la dignité des citoyens déplacés. Ce qu’ils demandent, c’est de pouvoir retrouver leur maison et leur vie d’avant », martèle un défenseur des droits humains.

Face à cette situation, la pression monte sur les autorités haïtiennes pour qu’elles adoptent une stratégie plus ambitieuse et cohérente, visant à restaurer la sécurité et à permettre aux déplacés de retrouver leur autonomie. Si rien n’est fait, les camps risquent de devenir des installations permanentes, renforçant davantage la crise humanitaire et sociale dans le pays.


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