Une tentative d’influence du secteur privé sur la DGI et l’AGD : Un danger pour l’État haïtien ?

Alors que le pays traverse une crise économique et sociale sans précédent, une partie du secteur privé semble s’activer pour renforcer son emprise sur des institutions clés de l’administration publique.
Selon des observateurs, des efforts concertés viseraient à placer les directeurs généraux de la Direction Générale des Impôts (DGI) et de l’Administration Générale des Douanes (AGD) sous l’influence directe de ce secteur.
Cette manœuvre intervient à un moment critique : la DGI, paralysée par une grève, est incapable de remplir son rôle essentiel dans la collecte des recettes fiscales.
Pendant ce temps, l’AGD, bien que fonctionnelle, reste le dernier bastion public permettant à l’État de générer des revenus significatifs.Pour certains analystes, cette tentative d’ingérence pourrait ouvrir la voie à une privatisation déguisée de ces institutions stratégiques.
Une telle initiative mettrait l’État haïtien dans une position encore plus vulnérable, réduisant sa capacité à financer les services publics essentiels et à maintenir un semblant de souveraineté économique. “Confier la gestion de la DGI et de l’AGD au secteur privé reviendrait à signer l’arrêt de mort de l’État haïtien”, estime un économiste.
Il souligne que l’État, déjà affaibli par des décennies de corruption et de mauvaise gestion, ne peut se permettre de perdre le contrôle sur ses principales sources de revenus.
La grève qui paralyse actuellement la DGI suscite des interrogations. Certains n’hésitent pas à y voir une opportunité exploitée par des acteurs privés pour accentuer la pression sur l’État.
Cette paralysie rend l’AGD encore plus indispensable, mais aussi plus vulnérable face à des tentatives de manipulation.Des voix s’élèvent pour dénoncer cette situation et appeler à une mobilisation citoyenne.
“Le secteur privé doit jouer un rôle de partenaire et non de prédateur”, martèle un représentant syndical. Il invite le gouvernement à résister à ces pressions et à renforcer la gouvernance des institutions publiques pour éviter leur détournement au profit d’intérêts privés.
En pleine tourmente, l’avenir de la DGI et de l’AGD reste incertain. Leur maintien sous le contrôle strict de l’État apparaît comme une condition sine qua non pour préserver ce qu’il reste de souveraineté et de stabilité en Haïti.
La Rédaction
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