L’Hôpital Chancerelles rouvre dans une zone sous la coupe des gangs

Fermé depuis plus de neuf mois en raison de la violence des gangs, l’Hôpital Isaïe Jeanty, connu sous le nom de Chancerelles, a rouvert ses portes ce lundi 2 décembre.

Une réouverture qui suscite autant d’espoir que de préoccupations, tant le contexte sécuritaire reste précaire dans cette zone difficile d’accès de Port-au-Prince, où l’autorité de l’État est presque inexistante.

Une réouverture sous haute tensionL’insécurité a été le principal facteur ayant forcé la fermeture de cet hôpital public en début d’année. Situé dans une zone stratégiquement importante pour les gangs armés, l’accès à Chancerelles est un parcours semé d’embûches, aussi bien pour les patients que pour le personnel médical.

Malgré cela, le ministre de la Santé, Dr Duckenson Bléma Lorthé, a tenu à marquer un signal fort en rendant cet établissement de nouveau opérationnel.« Nous savons que les défis sont énormes, mais nous n’avons pas le luxe de l’inaction.

L’Hôpital Chancerelles est vital pour des milliers de femmes et d’enfants. Sa réouverture est une question de survie pour la population », a déclaré le ministre, tout en appelant à une mobilisation renforcée des forces de sécurité pour garantir le fonctionnement continu de l’hôpital.