Haïti en crise : entre insécurité alimentaire et déplacements massifs, un gouvernement dépassé

Alors que Haïti sombre dans une crise sans précédent, plus de 5,5 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.

Cette situation désastreuse est aggravée par l’absence de mesures significatives du gouvernement pour répondre aux défis auxquels fait face la nation.

À cela s’ajoute une crise humanitaire majeure, avec plus de 800 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison de l’insécurité généralisée. Ces citoyens, chassés de leurs maisons par des gangs armés, vivent désormais dans des abris précaires, souvent dépourvus d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux.

Plutôt que de s’attaquer à la racine du problème – la prolifération des gangs et l’instabilité politique – le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a opté pour des initiatives ponctuelles.

La semaine dernière, il a annoncé avoir facilité la distribution de repas chauds à 23 000 déplacés. Si cette mesure peut sembler louable, elle ne constitue en rien une solution durable pour les centaines de milliers de personnes abandonnées à leur sort.

Face à cette impasse, les critiques fusent. « Offrir des repas temporaires est une goutte d’eau dans l’océan de souffrances des déplacés. Le gouvernement doit avant tout assurer la sécurité et permettre à ces familles de regagner leurs foyers », déclare un observateur.

En attendant, les gangs continuent de renforcer leur emprise sur le territoire, multipliant les actes de violence et accentuant la détresse d’une population désespérée.

Pendant ce temps, le gouvernement semble plus préoccupé par des gestes symboliques que par des actions concrètes pour mettre fin à cette spirale infernale.

La population, confrontée à un avenir incertain, réclame des réponses tangibles. Mais en l’absence d’une vision claire et d’une stratégie robuste, Haïti s’enfonce inexorablement dans le chaos.