Les médecins haïtiens en grève : un cri d’alarme face au kidnapping

Dans une note datée du 13 mars 2022, l’association médicale haïtienne a appelé toutes les cliniques et hôpitaux privés du pays à observer un arrêt de travail de 3 jours, et ce, pour forcer les autorités étatiques à prendre les mesures qui s’imposent contre le phénomène d’insécurité qui gangrène le pays. Mais aussi pour exiger la libération des médecins Pierre Bonsy et Michel D’Alexis enlevés par des gangs armés depuis le 2 mars écoulé. Dans cette note, il est demandé à tous les hôpitaux privés de fermer leurs portes les 14, 15 et 16 mars de l’année en cours. Ces hôpitaux ne fonctionneront qu’en cas d’urgence, stipule la note.

Pour cette première journée de grève, les hôpitaux privés de la capitale ont répondu favorablement à l’appel. Plusieurs hôpitaux qu’on a visités dans l’aire métropolitaine ont fermé leurs portes et n’ont reçu de patients qu’en cas d’extrême urgence. Citons entre autres La Maison Médicale, l’Hôpital Sodec, L’Hôpital du Canapé vert, les centres de santé DASH. Une première journée de grève réussie pour l’AMH.

Alors que les cliniques et hôpitaux privés qui sont membres de l’association médicale haïtienne observent un arrêt de travail, le mot d’ordre de grève de l’hôpital hôpital général de Port au Prince, lancé il y a environ 4 semaines, persiste.

Le centre hospitalier Eliazar Germain, qui avait observé un arrêt de travail les semaines écoulées suite à l’enlèvement du Dr Pierre Bonsy, ne s’est pas courbé au mot d’ordre de grève lancé par l’AMH, pour la simple bonne raison qu’il est un hôpital public. 

Rose Marie Mathe Jeannis