Détournement des Fonds de Renseignement : Une responsabilité partagée, selon la FJKL

Marie Yolaine Gilles, responsable de la Fondasyon Je Klere (FJKL), n’a pas mâché ses mots face au détournement des fonds alloués au renseignement par le Conseil de Transition (CPT) et la Primature.

Dans une déclaration incisive, elle a qualifié cet acte de “crime impardonnable”, imputant directement à cette mauvaise gestion la responsabilité du carnage survenu à l’Hôpital Universitaire d’État d’Haïti (HUEH) lors de sa réouverture, le 24 décembre.

Selon Gilles, l’utilisation détournée de ces fonds a sapé la capacité des autorités à prévenir des attaques de gangs, ouvrant ainsi la voie au drame survenu à l’Hôpital Général.

Le carnage aurait pu être évité si les ressources prévues pour le renseignement avaient été correctement utilisées pour sécuriser le site, particulièrement en amont de la réouverture officielle de l’établissement, qui avait été communiquée à la Primature et au CPT.

Dans la foulée de ce scandale, le ministre de la Santé a été remplacé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, une décision qui a suscité de vives critiques. Bien que ce remaniement semble indiquer une tentative de redresser la situation, Marie Yolaine Gilles affirme qu’il ne saurait dédouaner ni le chef du gouvernement ni le CPT de leurs responsabilités dans ce fiasco.

Elle rappelle que ces derniers étaient parfaitement informés des risques entourant la réouverture de l’HUEH.Un appel à la justiceLa FJKL appelle à des enquêtes approfondies pour faire la lumière sur ce détournement de fonds et demande que les responsables soient traduits en justice.

“Le peuple haïtien ne peut continuer à être la victime d’une élite politique qui manipule les ressources publiques à des fins inavouées”, a martelé Gilles.

La Rédaction

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