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Une date qu’Haiti n’oubliera jamais !

Une date qu’Haiti n’oubliera jamais !

Il y a toujours eu de 12 janvier mais jamais un 12 janvier 2010, une date que les hommes, les femmes et les enfants d’Haiti n’oublieront jamais.Dans l’après-midi du mardi 12 janvier 2010 aux environs de 5h moins 5 (4h55 PM), une nuée de cris retentissaient de toute part, une fumée de poussière se souleva sur la Capitale aux secousses terribles de la terre qui largua toute espèce dans un violent tourbillon de détresse.

C’est le premier jour où les gens de la Capitale ont eu la même réaction en même temps et ont prononcé un ou des mots, tous synonymes…Jésus, l’Éternel, mon Dieu, bon Dieu, Jéhovah…, furent les sons que tout pharynx laissa sortir derrière les murailles de poussière et soudain, des cris amers, des soupirs mortels provenaient des maisons, des bois, du sous-sol… de partout.

Quelques secondes ont suffi pour que la terre empoisonne ses habitants, il était très évident avec le fleuve de larmes qui coulait de Pétion-Ville à Delmas, prolongeait ses vagues à Bourdon, passant par la Vallée jusqu’au Canapévert et continuait sa descente comme une lave dans les quartiers voisins (Turgeau- Nazon-en Ville-Carrefour et autres…), laissant un goût aigre sur son passage.

Après la tempête de poussière due à la danse de la terre on ne pouvait constater que des alliages, des alliages de sang et de poussière, de gens et de béton… c’était bien la réalité, du jamais vu, on se croyait dans un film, mais loin de là, les morts étaient sous nos yeux, les manchots, la peur, l’angoisse, le dégoût… oui, ils étaient tous là en ce jour, ils étaient tous convoqués en ces fractions de secondes.

Le pire était encore à venir, il n’était plus question dune magnitude aussi intense, mais l’état dans lequel n’importe qui devrait avancer pour identifier les leurs quand c’était possible.

Des familles entières ne se rassembleront plus sur cette Terre, à la vitesse de l’éclair des bébés, des adolescents, des mères et des pères de famille, des vielliards, des handicapés, des femmes enceintes étaient allongés sur le sol ne possédant aucun souffle, plongés tous dans un silence tragique, même le miel en cet instant avait perdu sa saveur, tout était amer, âcre.

La vie était loin d’être ce qu’elle a toujours été, et la mort elle-même faisait son petit bonhomme de chemin, et qui plus est, à un certain moment n’inquiétait personne car on se contentait de trouver les corps, c’était la seule chose que demandaient les rescapés, le seul voeu de tous.

Occupants chaque quartier et chaque coin de rue par centaine, il n’y avait pas d’autre choix que la fosse commune pour nos frères, nos soeurs, nos enfants, nos amis, nos parents et nos connaissances car ils étaient déjà dans un autre monde, toutes les énergies restantes étaient destinées à ceux qui hurlaient sans cesse sous les masses de béton et à ceux qui ne pouvaient que contempler.

Beaucoup ont vu mourir avant de mourir, d’autres ont vu mourir sans pouvoir aider, et des milliers sont partis après une longue et terrible souffrance. Après quoi, ils sont enterrés comme des chiens nos semblables, en entier et par morceau mais tout de même des yeux les ont vus, des mains les ont touchés tandis que bon nombres ont eu des obsèques inimaginables.

Leurs prêtres, leurs pasteurs, leurs évêques n’étaient autres que le sable, le ciment, le fer et les blocs…L’assistance était leur cri, leur soupir, leurs membres éparpillés, leur sang coagulé. Ils étaient tous dans un grand cercueil de boue formé de sang et de poussière.

Ce n’était pas des filigranes, mais visible à empoisonner l’âme. Quelles obsèques! Cet événement a bascule tous les plans et a imposé ses propres planifications.Les églises, le palais, les écoles, les prisons, les entreprises, les hotels, les hôpitaux, les maisons habitables, les magasins sont effondrés… des années de travail, du temps et de l’argent sont gaspillés.

Toutes les couches sociales sont affectées, tout n’est que pêle-mêle dans la Capitale et à Léogane (sang, cris, douleur, corps, larmes). Le pays est boiteux, il n’a plus d’équilibre. Nos militaires et nos civils sont sous les tentes, nos médecins et nos malades sont en tête-bêche, ils crient, souffrent et attendent, attendent la mort ou d’être amputé, les amulettes ne servent plus à rien pour certains, le peuple n’a plus de force, le moral est à nu, le peuple est avide de tout.

Nos prisonniers sont dans les rues et armés tandis que nos autorités derrière les barreaux de décombres. Le pays a eu un arrêt cardiaque pendant des heures, mais grâce… le pays endommagé respire à nouveau et sans doute se régénera.Le pays, la Capitale n’a jamais connu un tel désastre. Pourtant auourd’hui les générations de ce siècle l’ont vécu.

Après ce terrible séisme, des milliers de personne se sont retrouvées sans abri, et on ne peut parler de catégorie car il y a des sans-abri, des sans-abri et sans membres… les places publiques, les propriétés privies et tout espace libre constituent des refuges pour le peuple, le rues de la Capitale ne sont rien que des tunnelsde selle et d’urine, une image à nulle autre pareille.

Haiti est aux abois!Beaucoup d’étrangers sont sur le sol, nous avons besoin d’aide, ils sont là pour nous aider, nous ignorons ce qui est à venir, nous ignorons aussi ce qu’ils attendent ou prendront en retour, peu importe, mais en ce moment ils aident des groupes avec des tentes, de la nourriture et des médicaments.

Nous supposons qu’ils ont tounours agi ainsi envers les autres pays frappes par ces événements…bref. Ces catastrophes n’épargnent pas la Terre, c’est logique. D’autres événements sont à venir, c’est une evidence.

Alors le nécessaire serait de se préparer au niveau des constructions; des décisions et bien de structures sont à mettre en place par nos dirigeants.Ce désastre a touché tous les cercles religieux et beaucoup ne sont plus des nôtres. Aucune personne ne pouvait éviter cette catastrophe, bien que certains disent et croient qu’ils ont été malins pour ne pas être compté parmi les disparus.

Qu’ils se détrompent!Cela fait exactement quatorze années depuis… Où en sommes-nous aujourd’hui? Avions-nous tiré une leçon au moins? Oui c’était une catastrophe naturelle, mais le nombre de morts doit-il augmenter si une telle chose devrait arriver?C’est difficile à revivre… cette date est une plaie inguérissable.

Cest pour cela que chaque citoyen de cette nation devrait se questionner. Il est impossible pour un haitien d’être en paix en cette journée de 12 janvier. Je vous invite à une profonde réflexion en mémoire des disparus et à une culture de conscience pour un avenir meilleur.

Mayekel BAPTISTE


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