Haïti : Quand Leslie Voltaire nie l’évidence sur l’emprise des gangs

Lors d’une interview accordée à FRANCE24 et RFI, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, a déclaré que “les gangs sont en train de reculer sur certains fronts”. Une affirmation qui tranche radicalement avec la réalité que vivent les Haïtiens au quotidien.
Alors que M. Voltaire tente de rassurer l’opinion publique, les faits sur le terrain dépeignent une situation tout autre. La commune de Kenscoff est tombée sous le contrôle de bandes armées, forçant les habitants à fuir en masse. Le même scénario se répète dans plusieurs quartiers de la capitale et en province, où l’expansion des gangs semble inexorable.
Depuis plusieurs mois, la situation sécuritaire du pays ne cesse de se dégrader. Les gangs imposent leur loi dans des zones autrefois épargnées, menaçant directement la vie des citoyens et l’économie locale.
Les habitants de Kenscoff, commune historiquement perçue comme un havre de paix en raison de sa situation en altitude, ont vu leurs rues se transformer en champs de bataille. Attaques armées, extorsions et assassinats rythment leur quotidien, les contraignant à l’exode. Dans ce contexte, comment justifier les déclarations de Leslie Voltaire affirmant un recul des gangs ?
Un gouvernement impuissant face à la terreur
Le CPT, censé diriger la transition vers une stabilisation du pays, se montre incapable d’apporter une solution concrète à l’insécurité. Aucune force de police ou stratégie militaire ne semble en mesure d’endiguer la montée en puissance des groupes armés. Pire encore, certaines rumeurs font état de complicités entre des membres du pouvoir et des factions criminelles.
Pendant que les dirigeants haïtiens multiplient les déclarations optimistes sans fondement, la population, elle, subit les exactions des gangs. Le récent basculement de Kenscoff sous l’emprise des criminels est la preuve supplémentaire que la situation ne fait qu’empirer.
Face à cette spirale de violence, la communauté internationale reste passive. L’intervention d’une force multinationale, pourtant annoncée depuis des mois, peine à se concrétiser. En attendant, le peuple haïtien est laissé à son propre sort, oscillant entre désillusion et survie.
Plutôt que de minimiser la crise, Leslie Voltaire et son administration devraient prendre la mesure du désastre et proposer des actions concrètes. Car si les gangs reculent, comme il le prétend, c’est uniquement pour mieux avancer et conquérir de nouveaux territoires.
La Rédaction
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