Massacre à Kenscoff : Le RNDDH dénonce la responsabilité directe du PM Fils-Aimé

Le dernier rapport préliminaire du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) fait état d’un véritable carnage survenu à Kenscoff dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier. Selon les informations recueillies, au moins une cinquantaine de personnes ont été assassinées par la coalition de gangs “Viv Ansanm”, et plus d’une centaine de maisons ont été incendiées, plongeant plusieurs centaines d’habitants dans l’errance et le deuil.

Parmi les victimes, des familles entières ont été anéanties, des proches et des amis brutalement arrachés à la vie. Ce massacre, loin d’être un événement isolé, révèle une nouvelle fois l’ampleur de l’impunité et du laxisme de l’État face aux exactions des gangs armés.

Le RNDDH pointe directement la responsabilité du Premier ministre Fils-Aimé, qui, selon les preuves recueillies, était informé de l’imminence de l’attaque. Malgré sa position de chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), et alors qu’il disposait de tous les moyens financiers, logistiques et opérationnels pour prévenir le massacre, il n’a rien fait pour l’empêcher.

Pire encore, cette inaction est dénoncée comme le résultat d’un conflit personnel entre le Premier ministre et le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH). Une vendetta politique qui, au final, a coûté la vie à des dizaines de civils innocents.

Si cette attaque avait visé les proches du chef du gouvernement ou sa classe sociale, toutes les ressources de l’appareil sécuritaire haïtien auraient été mobilisées pour éviter un tel bain de sang. Mais ici, les victimes étaient des paysans et des habitants des quartiers populaires, ces populations systématiquement marginalisées par le système politique et économique haïtien.