Quand la police tue la lutte du peuple contre l’insécurité

Il est difficile de ne pas être frappé par l’absurdité de la situation : la police, censée protéger la population, est devenue l’outil de répression des voix qui s’élèvent contre l’insécurité. Alors que les citoyens manifestent contre la violence grandissante qui ravage le pays, les forces de l’ordre répondent par des balles et des matraques, tuant littéralement l’espoir d’un changement. Pire encore, ces policiers sont eux-mêmes pris au piège de la même insécurité qui ravage les quartiers où ils vivent.

Les policiers, qui subissent eux-mêmes la violence des gangs et qui perdent leurs collègues dans des embuscades quotidiennes, se retrouvent à réprimer les manifestations de ceux qui, comme eux, sont victimes du chaos. Comment peut-on expliquer cette violence, sinon par une perte totale de repères ? Ces agents, censés être les défenseurs de la paix et de l’ordre, prennent plaisir à étouffer la colère légitime du peuple, un peuple qui n’aspire qu’à vivre sans peur, dans un pays où la violence ne cesse d’enfler.

Le paradoxe est saisissant. La population dénonce une insécurité grandissante, qui touche aussi bien les citoyens que les policiers eux-mêmes. Pourtant, au lieu d’unir leurs forces pour éradiquer ce fléau, certains policiers choisissent de faire taire les voix dissidentes, d’écraser ceux qui osent se lever pour revendiquer leur droit à la sécurité. Et ce faisant, ils alimentent une spirale de violence, créant un fossé irréparable entre eux et la population.

Il est plus que temps de se poser la question : pourquoi cette violence envers le peuple ? Pourquoi ces policiers, conscients de la réalité de l’insécurité, choisissent-ils de la réprimer, au lieu de la combattre ? La répression des manifestations n’est pas une solution, c’est une fuite en avant, un moyen de masquer l’incapacité de l’État à garantir la sécurité de ses citoyens et de ses forces de l’ordre.

Il est clair que la police, dans cette dynamique, devient non pas un rempart contre l’insécurité, mais un outil de suppression de la volonté populaire. Ce n’est qu’en abandonnant cette approche et en rétablissant le dialogue que la lutte contre l’insécurité pourra enfin se concrétiser. Mais pour cela, il faut une véritable volonté politique et un engagement sincère des autorités à protéger tous les citoyens, y compris ceux qui servent dans les rangs de la police.

La Rédaction

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