Un État d’urgence pour museler la rue : le CPT choisit la répression

À l’issue d’un conseil des ministres spécial tenu ce lundi à la villa d’accueil, le gouvernement a décidé d’instaurer l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national pour une durée d’un mois, soit du 8 avril au 8 mai 2025.

Selon les informations disponibles, l’arrêté correspondant sera publié incessamment. Mais déjà, les intentions du pouvoir ne laissent aucun doute : il s’agit moins de répondre à une crise qu’il n’a jamais voulu résoudre que de bâillonner un peuple à bout de souffle.

Depuis plusieurs jours, des appels à manifester se multiplient à travers le pays. La population, exaspérée par l’insécurité généralisée, la vie chère, l’incompétence notoire du gouvernement de transition et l’absence de perspectives claires, réclame des comptes.

Mais plutôt que d’écouter, les autorités choisissent de réprimer. L’état d’urgence devient l’arme institutionnelle pour étouffer la colère populaire, restreindre les libertés civiles et consolider un pouvoir déjà discrédité.

Ce n’est pas la première fois que l’exécutif utilise l’état d’urgence comme prétexte pour suspendre les droits constitutionnels. Mais ce lundi 7 avril, le cynisme atteint un nouveau sommet. Aucun plan concret n’a été présenté pour lutter contre les gangs, relancer l’économie ou redonner espoir à la jeunesse.

En lieu et place, c’est la peur du peuple qui guide les décisions : empêcher les manifestations, renforcer la présence des forces de l’ordre et faire taire toute voix dissidente.