OFATMA saigné à blanc : la gestion mafieuse de Carl FRANÇOIS épinglée

L’ancien directeur général de l’OFATMA, Carl FRANÇOIS, se retrouve au cœur d’un scandale financier d’une gravité rare. Dans un rapport explosif, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) l’accable pour une série d’irrégularités choquantes, révélant une gestion opaque, clientéliste et manifestement criminelle des fonds publics.

Selon l’enquête de l’ULCC, 107,6 millions de gourdes ont été versés à deux entreprises privées – VALCUISINE et OLEY Event & Food Services – sans que les prélèvements fiscaux obligatoires aient été effectués. Résultat : plus de 2,1 millions de gourdes de pertes sèches pour l’État haïtien, en totale violation du décret de septembre 2005 sur l’impôt sur le revenu.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La Commission d’enquête a mis en lumière une série de violations graves : passation illégale de marchés publics, abus de fonction, prise illégale d’intérêt, faux et usage de faux. Un réseau de complicité impliquant notamment Valmine Jean JACQUES et Valérie Nadia VICTOR est également pointé du doigt.

Face à l’ampleur du détournement, l’ULCC recommande des mesures fermes :

Audit complet de la gestion de Carl FRANÇOIS par la CSC/CA
Résiliation immédiate des contrats de restauration
Gel des comptes bancaires de VALCUISINE et OLEY
Recouvrement intégral des montants dus à la DGI
Poursuites judiciaires contre Carl FRANÇOIS et ses complices

Le rapport de l’ULCC fait l’effet d’une bombe et remet en question l’impunité dont jouissent certains hauts fonctionnaires. Carl FRANÇOIS apparaît désormais comme un symbole d’une élite administrative corrompue, pour qui l’argent public est un festin à partager entre amis.

Il revient désormais à la justice de trancher. Mais une chose est claire : le peuple haïtien mérite mieux que des gestionnaires véreux déguisés en serviteurs de l’État.