Violente agression d’un enseignant : RESAM dénonce la passivité complice du ministre de l’Éducation

Le Regroupement des Signataires de l’Accord Montana (RESAM) monte au créneau pour condamner ce qu’il qualifie d’« agression sauvage » perpétrée par un agent de la Police nationale contre un enseignant, en pleine manifestation pacifique.

L’incident, selon le communiqué du RESAM, s’est déroulé sous les yeux du ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, resté muet face à la scène.Dans une note rendue publique ce 18 mai, RESAM dénonce le « silence complice » du ministre, accusé de faire preuve d’indifférence chronique à l’égard des enseignants.

Ce n’est pas la première fois que le ministre est pointé du doigt pour des propos ou attitudes jugés méprisants envers le personnel éducatif. « Il a publiquement critiqué, humilié et agressé verbalement les professeurs », lit-on dans le document.Pour RESAM, cet épisode illustre un profond mépris de l’État envers l’éducation et ceux qui la portent.

L’organisation voit dans le comportement du ministre une campagne continue de dénigrement contre les enseignants, désormais marquée par la violence physique.

« Quand un ministre laisse frapper un professeur en sa présence, il devient dangereux pour la République », écrit le RESAM, rappelant que la Constitution haïtienne punit sévèrement la non-assistance à personne en danger.

Le regroupement exige des sanctions immédiates contre les policiers impliqués dans l’agression, ainsi que le remplacement sans délai du ministre Antoine, dont l’attitude est jugée brutale et irresponsable. « Ce ministre a montré qu’il ne protège pas l’école, qu’il ne respecte pas les enseignants », poursuit la note.RESAM conclut en appelant à un sursaut national : « L’éducation mérite mieux.

Les enseignants méritent le respect. Le pays mérite un ministère au service de la dignité et non de l’humiliation. »

La Rédaction

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