Le pays s’effondre, 13 % seulement dépensés

Alors que les gangs étendent leur emprise, que la population vit dans la peur et que les institutions sont à l’agonie, seulement 13,7 % du budget national a été utilisé.
Et c’est maintenant, dans ce climat de paralysie, que Fritz Alphonse Jean lance un appel à un « budget de guerre ». Une déclaration qui choque autant qu’elle déçoit.Comment peut-on réclamer un budget de guerre quand même l’essentiel reste bloqué ?
Depuis l’arrivée du Conseil Présidentiel de Transition, aucun cap clair, aucun plan d’urgence, aucun Premier ministre nommé. Pendant ce temps, les ministères tournent au ralenti, les services publics s’effondrent, et les citoyens n’ont plus rien à attendre de l’État.
Les bandes armées, elles, n’ont pas attendu : elles contrôlent des quartiers, ferment des routes, attaquent les commissariats. Et l’État, censé organiser la riposte, n’a pas dépensé un cinquième de ce qu’il devait.Le fameux « budget de guerre » semble davantage un slogan qu’une réalité. Car pour faire la guerre, il faut une stratégie, une volonté politique, une équipe solide.
Aujourd’hui, il n’y a qu’un Conseil qui se cherche, une population livrée à elle-même, et une administration bloquée.L’appel de Fritz Jean arrive trop tard. Quand le feu ravage la maison, ce n’est pas le moment de parler de tuyaux : il fallait agir dès l’installation du pouvoir de transition.
Haïti n’a pas besoin d’annonces, mais de résultats. Et tant que l’essentiel du budget restera gelé, aucune guerre – ni contre les gangs, ni contre la pauvreté – ne sera possible.
La Rédaction
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