Nouvelle Constitution, vieille recette : le gouvernement arrose l’AMIH et l’ANMH

Le gouvernement ne démord pas de son projet de doter le pays d’une nouvelle constitution. Cette initiative controversée devrait se concrétiser durant la période estivale, malgré un contexte sécuritaire gravement détérioré.

Contre toute attente, ce sont les médias traditionnels qui s’alignent aujourd’hui sur la démarche gouvernementale, perçue par nombre d’observateurs comme vouée à l’échec dès le départ.Selon des informations obtenues, pas moins de 182 millions de gourdes seront attribués à l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH) et à l’Association des médias indépendants d’Haïti (AMIH) pour mener des campagnes de promotion autour du référendum.

Ces deux structures médiatiques, jugées par certains comme cupides et déconnectées des réalités du pays, s’apprêtent ainsi à tirer profit de cette opération de communication sans la moindre réserve morale. Pendant que l’État prévoit de puiser une nouvelle fois dans le trésor public, 85 % de la capitale reste sous le contrôle de gangs armés, plongeant les citoyens dans une insécurité quotidienne.

Depuis la remise de l’avant-projet de constitution à l’exécutif, les critiques fusent. De nombreuses voix dénoncent un document déconnecté de la réalité nationale, élaboré sans consultation réelle et qui risque d’aggraver davantage la crise que traverse le pays.