Appel au respect de la liberté de croyance religieuse

Déclaration de Monel Jean — Appel au respect de la liberté de croyance religieuse
En tant que citoyen attaché à l’État de droit et aux principes démocratiques, je tiens à rappeler à M. Muscadin ainsi qu’à toutes les autorités concernées que la liberté de conscience et de religion est un droit fondamental garanti tant par la Constitution haïtienne que par les instruments juridiques internationaux auxquels Haïti a librement souscrit.
- Fondements constitutionnels
L’article 30 de la Constitution de 1987 stipule clairement :
« Toute personne a le droit de professer sa religion et de pratiquer son culte, pourvu qu’elle ne trouble pas l’ordre public. »
Cet article établit sans équivoque que la croyance religieuse relève du choix individuel, protégé par la loi, et que nul ne peut imposer sa vision spirituelle ou restreindre celle d’autrui.
- Fondements internationaux
Haïti est partie à plusieurs conventions internationales qui consacrent ce droit :
Article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) :
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun. »
Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) (1948) :
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. »
Article 12 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme (Pacte de San José, 1969) :
« Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion. »
En adhérant à ces instruments, Haïti a pris l’engagement ferme de garantir ces libertés sans distinction de croyance.
- Considérations juridiques et éthiques
Restreindre ou bafouer la liberté de culte, c’est :
violer la Constitution haïtienne, qui a valeur suprême dans l’ordre interne ;
contrevenir aux engagements internationaux qui priment sur la législation nationale, selon les principes reconnus en droit international public ;
porter atteinte à la dignité humaine, car la spiritualité est une composante essentielle de l’identité des individus.
- Appel solennel
J’appelle donc M. Muscadin, ainsi que toute autorité locale ou nationale, à :
respecter scrupuleusement la liberté religieuse de chaque citoyen, qu’il s’agisse de cultes traditionnels, du vaudou, du christianisme, de l’islam, ou de toute autre croyance ;
s’abstenir de tout acte, discours ou mesure discriminatoire fondée sur la foi des individus ;
promouvoir la tolérance et le dialogue interreligieux, afin de consolider la paix sociale et l’unité nationale.
En conclusion, le respect de la liberté religieuse n’est pas une faveur octroyée par les autorités, mais un droit inaliénable, garanti par la Constitution et les traités internationaux. Toute atteinte à ce droit engage non seulement la responsabilité morale des auteurs, mais aussi leur responsabilité juridique devant les instances nationales et internationales.
— Monel Jean
La Rédaction
Contact : actualites@haitinews2000.com
Discover more from Haitinews2000 | Haiti News - Nouvelle Haiti - Haiti Actualités Politiques
Subscribe to get the latest posts sent to your email.