Le CPT, un pouvoir à la dérive

Le Conseil Présidentiel de Transition s’est révélé incapable d’incarner le renouveau attendu. Présenté comme une planche de salut, il n’est en réalité qu’une assemblée fatiguée, prisonnière de ses propres contradictions et de pratiques politiques dépassées.

Pendant que la population vit sous la menace constante de la violence armée, l’État s’enfonce dans le chaos. La gouvernance est marquée par l’opacité, la gabegie et des choix qui suscitent plus d’indignation que de confiance.

Chaque jour, de nouveaux soupçons de détournement, de pots-de-vin et de favoritisme éclaboussent des figures au sommet de l’appareil de transition.Les finances publiques, déjà réduites à peau de chagrin, semblent s’évaporer au profit de réseaux occultes, alors que les nominations dans l’administration traduisent davantage des règlements de comptes ou des alliances douteuses que la recherche de compétence et de probité.

Loin d’apporter une réponse à la crise, le CPT illustre la faillite d’un système politique incapable de se réinventer.

Ce pouvoir provisoire, miné par les scandales et les compromissions, s’impose aujourd’hui comme le reflet de l’usure et du discrédit généralisé de l’État haïtien.