Les fêtes de fin d’année s’amènent, mais pas avec la chaleur escomptée
Les fêtes arrivent, cependant, compte tenu de nombreux problèmes d’ordre politico socio-économiques qui frappent bon nombre de personnes de la population haïtienne, en particulier les grands commerçants et les détaillants de certains marchés publics de la zone métropolitaine, les fêtes de fin d’année peuvent être considérées comme mal venues ces temps-ci, parce que l’atmosphère espérée n’est pas de mise.
Les fêtes de fin d’année, période pendant laquelle les activités économiques ont l’habitude de connaître des rentes exceptionnelles, et les ventes se déroulent comme sur les roulettes. On dirait que ce n’est pas le cas pour Moïse Ronald, responsable d’une quincaillerie au Marché Salomon, qui nous a confié que les activités ne sont pas très propices pour la fin de cette année.
« On vit à la merci de Dieu et d’autres bons samaritains du pays. […] le gouvernement n’a rien fait pour nous […] cette année il n’a rien de bon », a lâché M. Moïse. D’un autre coté le responsable de ladite quincaillerie, dit inquiéter de la tournure que prennent les actes d’insécurité dans le pays. « Tout le monde se sent inquiété à cause du regain du banditisme dans le centre-ville ; quand on sort, on ne sait pas si on va regagner la maison », a-t-il indiqué.
« A force de ne rien vendre pendant plusieurs jours, il y a certains produits qui perdent leurs qualités et d’autres sont gâtés comme les pots de peinture par exemple », a renchéri le commerçant qui croit qu’en dépit de tout il va fêter, même avec 5 gourdes en poche.
Les conditions économiques de la population n’inspirent pas grand-chose pour une fête digne de ce nom. « On fonctionne en micmac, l’argent ne circule pas, les produits ne s’écoulent pas à chaud à cause de leurs prix qui sont intouchables et les clients n’ont pas d’argent pour faire les courses », c’est ainsi que Jameson, un jeune commerçant dans ce même marché public peint la situation. « Les choses ne sont plus les mêmes, les produits sont plus exorbitants », a-t-il insisté.
« La dépense est nettement supérieure à ce qu’on gagne », a lamenté ce jeune âgé d’une vingtaine d’années, il espère voir de nombreux changements. Néanmoins, on a pu constater dans ses dires que ses attentes sont reléguées au second plan, car il estime que rien n’améliore, on doit juste laisser la vie suit son cours », a expliqué Jameson.
A l’approche des fêtes de fin d’année, certaines personnes ont vu apparaître leurs plus pires cauchemars, si on peut considérer les différentes attributions et exigences que les fêtes ont apportées avec eux; et ces derniers n’ont pas les moyens nécessaires leur permettant d’y faire face. Mais pour d’autres gens, c’est le moment inoubliable de la vie, c’est le cas pour une détaillante de ce même marché qui accueille déjà chaleureusement les festivités.
Selon lui, c’est la santé qui compte avant tout et afin qu’une fête soit belle et émouvante. Cependant, la détaillante dit reconnaître qu’il n’y a rien qui justifie les fêtes, eu égard à la vente qui chute de plus en plus.
Donc, il se pourrait bien que le père Noël ne serait pas en Haïti, il a peur du climat insécuritaire peut-être. Ce ne serait pas le cas, un retour dans le passé nous montre que la Noël nous a quittés longtemps déjà.
Dossier : Jean Junior Sylnay
E-mail : sylnay.jeanjunior@yahoo.com
La Rédaction
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