Haïti a du mal à se relever du tremblement de terre de 2010

Dans quelques jours, les Haïtiens auront à commémorer le 3^e anniversaire du séisme de janvier de 2010 d’une magnitude de 7.0 à 7.3 sur l’échelle de Richter, qui a provoqué la mort de plus de 200 000 personnes. Des dégâts matériels considérables ont été enregistrés. D’après des données, 1.2 million de gens se sont trouvés sans abris.

3 ans après, les séquelles du méchant tremblement de terre perdurent. La misère ne s’arrête pas de s’aggraver. On observe encore des victimes dans des maisons de fortune faites de bâches, de bois et de planches, alors que diverses autorités haïtiennes avaient pour mission de voler au secours de ces laissés pour compte.

L’organisation OXFAM, de son côté, a laissé entendre qu’elle apporte son aide à plus de 1.2 million de personnes. En 2011, cet organisme a pu venir en aide à 532 000 personnes, que ce soit via des programmes d’approvisionnement en eau et de santé publique, de soutien aux petites entreprises ou d’appui aux communautés et partenaires locaux pour reconstruction et faire entendre leur voix sur les questions de gouvernance et de protection.

Selon cette même structure, le séisme a laissé plus de dix millions de mètres cubes de décombres, dont la moitié ont été déblayés, deux ans après.

Les années passent certes, mais les calamités demeurent. La plus grande place publique du pays, le champ de Mars, est décongestionné, cependant en divers lieux les sans-abris se font voire. Ils vivent dans la promiscuité. En les observant on peut lire la pauvreté sur leur visage.

A partir de mai 2011, le pays est gouverné par de nouvelles têtes. De grands changements ont été promis. En fait, la mauvaise image est projetée encore. L’Etat va mal, la population, à tout prix, a repris sa vie en main. Situation oblige. La reconstruction annoncée semble tombée à l’eau, les survivants refont comme avant, ils réhabilitent leurs maisons fissurées, ils construisent hors des respects des normes, ce qui porte à comprendre qu’un éventuel séisme pourrait occasionner autant de pertes.

En plus de cette crise, les gouvernants jouent la comédie. L’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire exécutent leur partie à tour de rôle ou de concert, en dépit du mauvais jugement de l’international. Haïti se relève mal du séisme de janvier de 2010.

Donc, 3 années après rien n’a changé. Aucune révolution ni dans la mentalité, ni dans la façon d’agir. Les Haïtiens pleurent sur les tombes des disparus et sur leur avenir.

Vladimir Désir

vladimirdesir7@gmail.com