Séisme de 2010, 3 ans après, les victimes s’en sortent difficilement
Les conséquences du séisme de janvier 2010 sont encore présentes dans le pays, et cela devient pire au jour le jour. Trois ans après le pays va mal. A titre d’exemple, bon nombre de personnes sont encore sous des tentes alors que les promesses de campagne du Président Martelly ne sont pas encore honorées.
Les victimes se demandent à la longueur de journée, où est passée l’aide internationale ? Des efforts sont déployés de la part du gouvernement, car on a procédé à la relocalisation de plusieurs personnes affectées qui se trouvaient dans des places publiques, mais il reste encore beaucoup à faire.
En plein cœur du centre ville de Port-au-Prince, dans les parages du stade Sylvio Cator, les déplacés croupissent dans la misère. Le camp qui se trouve à la “Place Sainte-Anne” (Rue St Honoré), est dans un piteux état, les gens qui s’y trouvent vivent dans des conditions inhumaines. L’insalubrité fait loi à l’entrée de ce centre d’hébergement divisé en quatre zones.
« Les déchets sont en exergue, les maisons de fortune ne sont pas vivables, pas mal d’entre elles sont faites de bâches, de bois, de tôles ou de morceaux de tissus très sales. Les toilettes mobiles se déversent”, a décrit un jeune du camp.
Beaucoup de familles ne peuvent pas reprendre leur vie en main. Elles ont du mal à nourrir leurs enfants, si on peut ajouter foi à Jean Baptiste, victime du séisme de janvier 2010 et également membre du camp.
Dans la même veine, il a aussi fait savoir que c’est à l’approche de ce 3e anniversaire du sinistre que les revendications des sinistrés de la place Sainte-Anne sont prises en compte, parce qu’enfin le gouvernement a décidé de procéder à leur évacuation. « Plus 300 familles ont déjà reçu, lundi dernier, un chèque de 20 000 gourdes, ce qui va leur permettre de payer le loyer afin de laisser le camp », a laissé entendre Jean Baptiste.
Par ailleurs, il a avancé que la Place Sainte-Anne a déjà enregistré par mal de cas de choléra et compte environs 620 personnes et 320 enfants qui vivent la misère la plus noire de leur existence.
Parallèlement, Le Directeur du Lycée Toussaint Louverture, Duverger Rodrigue, a qualifié de “bonne nouvelle” ce processus de relocalisation. En outre, le Directeur a fait mention de deux reports des examens qui devraient avoir lieu en décembre dernier, à cause des séances de protestation organisées par les déplacés.
En tout cas, les Haïtiens vont pouvoir commémorer le 3e anniversaire de la catastrophe qui a provoqué nombreuses victimes, morts, blessés et amputés. Le séisme de 2010 en Haïti est un tremblement de terre d’une magnitude de 7,0 à 7,33 survenu le 12 janvier 2010 à 16 heures 53 minutes, heure locale. De très nombreux bâtiments ont également été détruits, dont le palais national et la cathédrale de Port-au-Prince.
Dossier : Jean Junior Sylnay
e-mail : sylnay.jeanjunior@yahoo.com
La Rédaction
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