Parlons sincèrement : l’Homme, peut-il vivre sans la sexualité ?


L’Organisation Sociale d’Entraide et Culturelle (OSEC) de concert avec le club Imagination Science et Culture (ISC), a, le week-end écoulé, à la salle Etzer Vilaire de l’hôtel le Confort, à Pétion Ville, organisé une conférence-débat autour du thème : « l’Homme : peut-il vivre sans la sexualité ». Plus d’une centaine de jeunes ont fait le déplacement en la circonstance en vue de discuter, d’interagir sur la question avec  Joël Alphonse Michel et Nadine Lainé, licenciés en Psychologie,  Elias Philus et Jacklin Simé, gynécologue-obstétricien et le révérend pasteur  Wilson Prophète.  Cette initiative rentre dans le cadre de la lutte que mènent les membres de OSEC et ISC club pour réduire le taux de la délinquance juvénile en Haïti.




 Au cours de cette conférence-débat, très animée, Joël Alphonse Michel, licencié en psychologie, a inscrit sa démarche dans une perspective sociale et culturelle. Une perspective qui puisera sa force dans les idées de Robert Courtois, enseignant et chercheur à l’université de Tour. Après avoir tenté une brève définition de la sexualité au regard du père de la psychanalyse moderne, Sigmund Freud, il a pris le soin d’expliquer aux jeunes que personne ne peut se permettre de vivre sans la sexualité.  Selon ses déclarations, cette pratique constitue avant tout un comportement, un mode de vie, une attitude, une culture dont les facteurs sociaux paraissent déterminants pour l’individu. De ce fait, il a fait savoir que « tout comportement est sexualité. Toute sexualité est culturelle. Et toute culture varie  selon un peuple ».

Pour étayer son affirmation, M. Michel a affirmé que la sexualité humaine s’inscrit dans une dynamique où l’individu ne se sent pas guidé par le besoin premier de se reproduire mais,  la recherche du plaisir, de la jouissance et du désir à atteindre l’orgasme.  Aussi a-t-il a tenu à rappeler pour l’assistance qui le suit religieusement que les animaux réagissent autrement : par instinct. « Ils s’accouplent seulement quand ils ont besoin de se reproduire », a-t-il déclaré.

La  dynamique de la sexualité humaine, a poursuivi le psychologue, est liée à un plaisir psychique et sensoriel, est guidée par la pulsion. Une notion, a-t-il avancé, que Sigmund Freud a abordé sous un aspect dualiste : le somatique et le psychique. Tenant compte de tous ces paramètres rendant complexe l’appréhension de la sexualité humaine, l’intervenant a affirmé qu’il est une éducation au quotidien vivement caractérisé par la reconnaissance de l’autre (l’Altérité) et l’épanouissement véritable de la personnalité.

Pour sa part, Nadine Lainé, également licenciée en psychologie, a, par moment abondé dans le même sens que son prédécesseur. Cependant, au cours de son intervention, elle a surtout mis l’accent sur les bienfaits de la sexualité.  Pour aider les jeunes à mieux comprendre cet aspect de la sexualité, elle remonte l’histoire. Au moyen-âge, a-t-elle raconté, les médecins invitaient leurs patients à atteindre l’orgasme surtout quand ces derniers présentaient des troubles psychologiques. « On croyait que le sexe, notamment l’orgasme, pouvait calmer les femmes en proie à des crises de folie. Le docteur masturbait donc les femmes souffrant d’épisode de folie puisque l’orgasme, selon les dires de l’époque, avait des vertus apaisantes » a-t-elle expliqué.

Coulée dans la même veine, la psychologue Lainé a laissé croire que la sexualité réagit positivement sur le cerveau quand  elle est équilibrée. «  L’orgasme est l’activité qui déclenche la sécrétion du plus grand nombre d’hormones et de neurotransmetteurs, tels que : la dopamine et la sérotonine. Ces deux neurotransmetteurs eux-mêmes, déclenchent plus particulièrement la sécrétion de beaucoup d’endorphine. Lors des actes sexuels, l’atteinte de l’orgasme agit sur certaines zones de l’hypothalamus et provoque la libération des endorphines. Une fois sécrétée, elles se dispersent dans le système nerveux central, les tissus de l’organisme, le sang et produisent des effets bénéfiques contre angoisse, anxiété et dépression», a-t-elle déclaré.

Cette conférence débat a suscité plusieurs réactions dans l’assistance. Les jeunes ayant constitué le public cible des intervenants en sont sortis comblés.  Les approches techniques et médicales des deux gynécologues présents motivaient les participant à voir la sexualité autrement et à en prendre des précautions.

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La Rédaction

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