La France a déjà engagé plus de 30 millions d’euros contre l’insécurité alimentaire en Haïti
Au cours d’une conférence de presse donnée la semaine écoulée à l’Ambassade de France en Haïti, Dominique Delpech, le chargé d’affaires de la France, a fait le bilan de l’action de son pays dans le domaine de la sécurité alimentaire en Haïti.
“En vue de combattre l’insécurité alimentaire, les actions de la France sont orientées dans le domaine de l’agriculture et depuis en 2005 la France a engagé plus de 30 millions d’euros dans la lutte contre cette insécurité”, a indiqué le chargé d’affaires.
Lors de la rencontre qui s’est déroulée en présence du Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), M. Yves Marpel, ainsi qu’en présence de Bernard Smolikowski, attaché de Coopération pour le développement à l’Ambassade de France, un document ayant pour titre “Sécurité alimentaire en Haïti et l’action de la France”, qui présente les grandes lignes de l’action de ce pays dans le dit domaine, a été distribué au journaliste.
Suivant ce document, l’agriculture représente 6 millions d’emplois dans un pays qui compte 10 millions d’habitants et produit 25% du PIB. 78% de la population haïtienne vit en situation de pauvreté à moins de 2 USD par jour et 50% en situation d’extrême pauvreté à moins de 1 USD par jour. Toutefois, la production nationale couvre seulement 43% des besoins nationaux et progresse moins vite que les besoins.
Ce qui convient de dire qu’Haïti ne répond pas à ces critères et en situation d’insécurité alimentaire. Aujourd’hui plus de 1.5 millions d’haïtiens sont en insécurité alimentaire sévère, soit un demi-million de plus en 2011.
Toujours selon le document, l’insécurité alimentaire a déjà entrainé de graves crises dans tout le pays. Et pour compenser cette baisse de revenu et faire face à la crise agricole, les paysans haïtiens n’ont eu d’autre choix que de décapitaliser leur exploitation agricole ou d’adopter des stratégies de survie, qui sont entre autres : coupe des arbres pour fabriquer du charbon, vente du bétail reproductif, achat de la nourriture à crédit, mise en domesticité des enfants et la vente de terre etc. l’action de la France consiste à:
1-Procéder à des investissements dans les montagnes pour produire des revenus et ainsi fixer la majorité de la population à la campagne;
2-Poursuivre la structuration engagée dans les plaines, pour soutenir la production plus intensive et enrayer l’exode rural; soutenir la structure de la filière agricole en renforçant des organisations professionnelles agricoles (OPA);
3-Continuer l’anticipation des crises alimentaires en participant au Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Par ailleurs, M. Delpech a fait savoir que plus de 60 millions de dollars américains ont été décaissés dans le but d’exécuter certains programmes phares pour la relance du secteur agricole. Parmi ces programmes qui ont déjà touché plusieurs zones du pays, nous pouvons citer: l’aménagement des bassins versants, la professionnalisation de la gestion des organisations de producteur agricoles, le programme des cantines scolaires, et l’achat des produits locaux, distributions d’engrais et des bananes plantains.
Mise à part de cela, il est dispensable d’appliquer une nouvelle politique douanière visant à augmenter la compétitivité des produits agricoles haïtiens; lit-on dans le document
Pour finir, selon la conférence mondiale de l’alimentation, la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.
Dossier : Jean Junior Sylnay
e-mail : sylnay.jeanjunior@yahoo.com
La Rédaction
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