La Haitel entend rouvrir ses portes bientôt et rembourser ses dettes

“Les dettes de la Haitel sont fictives, cependant les cahiers comptables de la compagnie mentionnent qu’elle doit plus de 22 millions de dollars américains. Selon l’Etat haïtien, la compagnie doit rembourser environ 84 millions de dollars”, c’est ce qu’a fait savoir Me Evel Fanfan, avocat de la première compagnie haïtienne de téléphonie mobile d’Haïti au cours d’une conférence de presse donnée récemment.

Durant son intervention, Me. Evel Fanfan a fait le point sur plusieurs dossiers de ladite entreprise face à l’Etat haïtien, qui a déjà suscité pas mal de grogne dans le pays.

“Le gouvernement haïtien est contre Franck Ciné, et l’arrestation du DG était hautement politique car la cour n’a retenu en juillet dernier aucune charge contre lui”, a plaidé l’homme de loi. En outre, l’avocat a indiqué que des sommations ont été lancées contre plusieurs entités de l’Etat, comme le CONATEL , en vue de faire cesser la diffusion des spots publicitaires, tournés contre la Haitel. Selon Me Evel, le CONATEL, en tant qu’organe régulateur ne peut pas être juge et partie en même temps. Ensuite, la DGI ayant pour Directeur général, Jean Baptiste Clarck Neptune, un ancien responsable de la dite entreprise, pour avoir mis en liquidation les bâtiments de l’entreprise, c’est la raison qui explique la somation d’opposition à la vente des immeubles de la Haitel.

L’avocat a aussi fait savoir que l’entreprise qu’il défend n’était pas en faillite, car il n’y avait pas eu de cessation de paiement des employés.

” On a fermé la Haitel, parce que son DG n’a pas voulu rembourser ce qu’elle n’a pas dû; (…) M. Franck Ciné avait décidé de liquider plus de 50% des actions de l’entreprise afin de payer ces créanciers, à cet effet, il avait accepté de signer un protocole d’accord avec l’Etat Haïtien en vue de palier le problème, mais l’Etait a préféré jouer profil bas à cause de sa signature qui n’a jamais été apposée au bas des documents et ce protocole était l’œuvre d’une commission créée par Le Président Martelly et la Haitel en octobre 2011″, a argumenté Me Fanfan.

Au cours de la conférence, plusieurs anciens employés et clients de la dite compagnie ont été remarqués dans la salle en vue de lancer un appel d’opposition à la vente des actifs de l’entreprise de communications, car cela prouve que l’Etat haïtien va réduire plus de 3000 employés en chômage.

Pour finir, un gros tableau sur lequel était inscrit, « Haïti, le meilleure tout simplement », « Haïti still for business », « Haitel Pa Pou Vann », a été remarqué dans la salle.

Dossier : Jean Junior Sylnay
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