Ils vident le Champ de Mars, mais difficile de trouver une maison à louer

Depuis plusieurs semaines, l’OIM, suivant l’approbation du gouvernement haïtien, a procédé à la relocalisation des victimes du séisme de janvier 2010 logées sur la plus grande place publique du pays. 20 000 gourdes est la somme accordée à chaque famille pour la location d’une maison.

Cette initiative est chaudement applaudie par plusieurs secteurs du pays, encore plus les victimes qui ont passé plus de 24 mois dans une situation infrahumaine.

Si autant d’efforts sont déployés pour aider ces pauvres individus, ils éprouvent maintenant de grandes difficultés pour trouver quelques chambres à louer. « Les propriétaires n’entendent pas nous laisser prendre en location leur appartement, ils prétextent que nous sommes des malfaiteurs, des cambrioleurs ou des gens qui encouragent de mauvais actes dans l’aire du Champ de Mars », ont expliqué certains déplacés.

D’autres propriétaires qui n’ont pas évoqué le problème de caractère, n’envisagent pas de se placer dans une file d’attente devant une banque commerciale pour retirer le montant du loyer, vu la montée de l’insécurité dans la capitale.

L’OIM de son côté, n’aurait pas fait cas de cette contrainte à laquelle confronte les déplacés. « Selon les responsables de l’organisme, si dans l’intervalle de trois (3) jours nous n’avons pas pu trouver une maison à louer, l’OIM ne débloquera pas la somme disposée », ont rapporté les victimes ; une information qui a occasionné un petit soulèvement, jeudi, sur la place des artistes.

En somme, l’OIM et le gouvernement ont fait le nécessaire pour procéder à la relocalisation des déplacés de Champ de Mars. 20 000 gourdes est le montant alloué à chaque chef de famille, en plus de 1 000 gourdes pour les frais de transport.

Dossier : Patrick Souvenir