Regard sur la commune de Delmas et plaidoirie pour le renforcement des structures de base de cette ville

Regard sur la commune de Delmas et plaidoirie pour le renforcement des structures de base de cette ville

Ce texte traduit mes préoccupations premières pour une commune selon les nombreux rapports réalisés par des organisations nationales et internationales qui reste la commune la plus prospère en Haïti. Pourtant, lorsqu’on tourne les nombreuses pages de cette ville pour vérifier entre les lignes sa situation sur les services offerts et disponibles, on voit que les bilans positifs sont loin de refléter la réalité des familles logeant cet espace, qui cependant paient leurs taxes.




Une chose qui constitue un grave problème de renforcement des capacités d’une administration a identifié les problèmes liés au mode de fonctionnement d’une ville moderne qu’on se dit être un symbole pour ses rendements dans le pays.

Dans le dernier bilan présenté par le maire principal de Delmas, Wilson Jeudy, au grand public et en présence de la presse durant les mois précédents, des chiffres rendus public le confirment, Delmas avec une recette fiscale de huit cent millions de gourdes (800 000 000) est effectivement la commune la plus prospère en Haïti. Une façon d’après moi  de se vanter de la prospérité de cette zone et du progrès réalisé par son conseil municipal.

Cet argent collecté dans sa commune,selon le maire est le fruit de travail assidu d’une équipe qui veut que cette commune reste forte aux yeux des haïtiens  et ceux de l’extérieur. Une information qui a été prise avec beaucoup d’enthousiasme et de réconfort par la grande majorité, mais,qui suscite encore des questions sur l’ensemble des interventions dans de nombreux quartiers de Delmas. La question dont je me pose dans tout cela est :

La population Delmassienne ne devrait-elle pas espérer mieux du conseil Municipal puisque la mairie rentre autant de taxes ? Delmas ne peut il pas devenir une commune créative ?

Il faut rappeler, durant ce point de presse, des sujets délicats concernant la bonne marche de la commune n’ont pas été a l’ordre du jour, a savoir ; l’accès a l’eau potable, la question de la circulation routière qui ne fonctionne pas bien voire inexistante, la bastonnade des marchands par les agents du Corps d’Intervention et de Maintient d’Ordre (CIMO), le licenciement arbitraire des employés de la mairie, la hausse de l’insécurité dans la commune et la question du chômage. Des gangues qui, pour une raison ou une autre montrent quand même une certaine défaillance volontaire ou involontaire dans les actions de la mairie.



Dans les récentes élections de 2015 et 2016 dans le pays, la population de Delmas a eu l’occasion d’aller voter pour un député, un magistrat, trois sénateurs et un président. Un exercice d’une grande envergure qui a charrié l’identité même de la démocratie participative comme le veut la constitution haïtienne. Une occasion toute particulière qui a donné aussi l’opportunité  aux différentes couches sociales de jouir de leur plein droit civil et politique.

En dépit de toute cette énergie souveraine dégagée par les Delmassiens (nes), nous prenons aujourd’hui le plaisir d’assister un maire, par ses manœuvres qui rêve de conduire la commune de Delmas dans les grandes avancées modernes et technologiques réalisées dans certains pays dans le monde.  J’ai bien dit : « rêver ». Mais dans ces villes ou ces cantons, les projets sont traités  et exécutés avec beaucoup d’ingéniosité, et, il n’existe en aucun cas une forme d’autoritarisme, où  le pouvoir devient l’affaire d’un dieu, mais plutôt, l’aide est apportée  de partout par des techniciens, des cadres et aussi d’autres élus de cette ville qui donnent leur soutien d’une quelconque façon.

Delmas, commune d’Haïti située dans le département de l’ouest, peuplée de plus de 600 000 milles habitants avec une superficie de 27,74 km2, est connue comme une ville urbanisée ou ses habitants sont issus de milieux assez aisés. mais après le séisme du 12 janvier 2010, face à l’explosion sociale qui est survenue à travers tout le pays et surtout dans cette commune, la réalité a changé en terme d’infrastructures générales dans cette ville, où cette catastrophe naturelle  a laissé derrière elle  une commune avec une population qui a augmenté, des services de base qui ont diminué à cause des dommages structurelles, et une population qui s’est appauvrie a cause de la situation économique du pays. Ce qui fait de la commune la plus riche d’Haïti, un lieu a réorganisé, si nous voulons encore faire parler de notre ville fructueuse.

A l’ère de la globalisation et des grandes avancées technologiques, il est incompréhensif que nos autorités, en l’occurrence notre conseil municipal  qui joue un rôle politico-administratif dans la commune, ne vise pas  des actions plus dynamiques et concrètes ,dans l’instauration de nouveaux projets, comme ; la réalisation d’un marché communal, la construction d’une école professionnelle communale pour les plus démunis, la réalisation de projets avec le secteur privé permettant aux jeunes cadres et professionnels de cette commune de trouver de l’emploi ainsi que des prêts pour le lancement de leur projet entrepreneurial, etc… Des interventions qui rentrent dans le champ d’action d’un maire selon la constitution d’Haïti sans pourtant avoir recours aux mains levées d’un président de la république.

Il nous faut comprendre que nos autorités sont au service de leurs mandants, et qu’il est indispensable que nos élus assument leur responsabilité tout en tenant compte des considérations et volonté de ses derniers dans leur cahier de doléance, sinon le tableau risque de rester ainsi, avec un maire récalcitrant, qui ne communique pas avec la population qui était allée le voter, face à un député qui fait du mieux qu’il peut pour aider et se rendre utile même si cela dépasse ses attributions selon la loi. Malheureusement les fonctions et attributions des autorités en Haïti sont déterminées à partir de la volonté et l’intérêt de celui ou celle qui est au poste de décision. Alors, le tableau à Delmas montre clairement  toute cette décadence.
Delmas, ville Créative ou ville de promiscuité. Prenons encore le temps d’observer le parcours de nos élus.

4 ans encore, avant qu’arrivent les élections des collectivités. Le destin de cette dernière  dépend uniquement de nos 2 autorités directes, je parle du Gary Bodeau et du Maire Wilson Jeudy respectivement les deux personnes les plus proches de la population de Delmas  sans parler des 3 sénateurs de l’ouest qui sont passés dans l’oublie des citoyens de cette commune. Encore, Delmas peut bénéficier des infrastructures dont elle mérite, il faut tout simplement que nos autorités puissent conjuguer les vers de l’unification pour le bien de la commune.

L’exigence doit être à son plus haut niveau pour escompter plus de résultats  possibles. Construire le rêve Delmassiens doit être le principal vecteur de combat de toute une population qui veut percer le mystère du développement communale.

Corps des ambassadeurs de la Société Civile

Fenley Cius
Acteur politique
secretop100@yahoo.fr
+509 3853-7480


La Rédaction

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