Séisme en Haïti, le pays n’est pas encore prêt… Jovenel Moise s’est trompé

A entendre son intervention au sommet annuel du Concordia tenu à New York en Septembre dernier en marge de son discours sur la tribune de l’ONU dans le cadre de la 73^e assemblée Générale des Nations Unies ; on peut avancer qu’en matière de désastres naturels, le Président de la République estime qu’Haïti est mieux préparée en 2018 qu’en 2010 ; ceci pour faire comprendre à la communauté internationale qu’Haïti est prête à affronter une éventuelle catastrophe naturelle notamment un séisme.

Près de 9 ans après le séisme qui a ravagé Port-au-Prince, dans un chef-lieu de département, en zone à risques sismique et cyclonique…
un service d’urgences sans stock de gants, pansements ou médicaments. #Haiti #séisme https://t.co/804EQVQRPq

— Amélie Baron (@Ameliebaron) 8 octobre 2018

6 octobre 2018 en soirée, la terre a tremblé en Haïti, particulièrement dans le Grand Nord et dans l’Artibonite. Des pertes en vies humaines et des dégâts matériels ont été constaté à Gros Morne et à Port de Paix. 5,9 sur l’échelle de Richter, une magnitude qui ne devrait pas inquiété un pays qui est prêt à une telle épreuve, comme l’a si bien dit le Chef de l’Etat. Une dizaine de morts et des centaines de blessés, ce bilan provisoire contredit Jovenel Moise qui, peut-être, s’est trompé de la capacité de l’Etat qu’il dirige en matière de vigilance aux catastrophes naturelles.

Donc Haïti est prête, selon M. Moise, mais en dehors des 7 stations sismologiques placées le long des failles majeures du sud et du nord et le renforcement des institutions techniques pouvant mieux contrôler les risques, il s’avère nécessaire de freiner les constructions anarchiques qui se font de plus en plus à travers le pays et renforcer la capacité de l’Etat à répondre aux urgences.