Les jeunes exclus du gouvernement d’Ariel Henry

Le Premier ministre, Ariel Henry, a décidé de remanier son gouvernement comme cela était prescrit dans son accord baptisé « Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire ».
En effet, presque toute la classe politique est représentée dans ce nouveau cabinet ministériel. Le secteur Démocratique et populaire (SDP), le Parti fusion des sociaux-démocrates haïtiens et la Direction de l’Opposition Politique dite Démocratique (DIRPOD) sont entre autres l’épine dorsale de ce nouveau gouvernement.

Cependant, il y a un secteur au sein du pays qui est complètement exclu dans ce nouveau cabinet ministériel. Il s’agit du secteur de la jeunesse. Pas un jeune ministre pouvant contribuer à la renaissance de ce pays. Où sont tous les jeunes qui opèrent dans le paysage sociopolitique depuis quelques années ? En effet, tous les regroupements et partis politiques faisant partie des signataires de l’accord du 11 septembre ont jugé nécessaire de ne pas inclure le secteur de la jeunesse au sein du gouvernement.

Il faut souligner que bon nombre de ces nouveaux ministres avaient déjà occupé des postes au sein de l’administration publique. Prenons l’exemple du ministre de la Planification et de la Coopération externe, Ricard Pierre, il était sénateur de la République, l’actuelle ministre de la jeunesse et du sport, Mme Raymonde Rival, était députée et le nouveau ministre de la Santé Publique et de la Population, Alex Larsen (83 ans), avait déjà occupé ce poste.

Donc, si tout le monde sait que la jeunesse est l’avenir de toute société, pour le chef de la Primature, Ariel Henry, cette catégorie sociale n’a pas encore sa place dans les sphères décisionnelles de l’État , en témoigne la formation son cabinet ministériel. Qui plus est, cette décision n’a pas été rejetée par la classe politique haïtienne. Un comportement qui prouve à quel point les acteurs veulent garder ce système tant décrié.

Entre temps, les cas de kidnapping et d’assassinat augmentent dans le pays. Les hommes armés opèrent sans la moindre hésitation dans tous les coins du pays. Pas de jeunes au sein du nouveau gouvernement, pas de sang neuf au sein de l’administration publique. Donc, la population haïtienne est encore livrée à elle-même.