Me Iswick THEOPHIN : Le parcours titanesque d’un patriote dévoué à la cause de son pays
Paupérisation, gangstérisation des villes, crimes, impunités, l’exode à tout prix des citoyens, la normalisation de la corruption, l’inflation et la dévaluation de la gourde, massacres dans les quartiers populaires, le kidnapping, l’assassinat du président de la République, séisme dévastateur, rareté chronique du carburant… ! Ce n’est pas un résumé d’un roman d’horreur de Mary Higgins Clark non plus celui d’un film d’épouvante d’Alfred Hitchcock. C’est un aperçu de la vie quotidienne des millions d’haïtiens et d’haïtiennes vivant en Haïti ces trois dernières années. Pourtant dans ce ciel tourmenté et ténébreux, une étoile ose diffuser sa lumière : Iswick THÉOPHIN.
Les statistiques décrivant la situation du pays de nos jours sont alarmantes et cauchemardesques. Ces chiffres peignent mathématiquement l’état invivable d’Haïti. En voici quelques-unes :
Selon un classement de Transparency International concernant l’indice de perception de la corruption en 2020, Haïti est 170ème sur 180 pays. Ce qui faisait d’Haïti le 12ème pays le plus corrompu au monde.
Selon la Banque mondiale, toujours en 2020, Haïti avait un PIB par habitant de 2925 USD, le plus bas de la région d’Amérique Latine et Caraïbes.
Dans un article publié au journal Le Nouvelliste intitulé « 2018-2020 : Pire performance économique depuis 30 ans », l’économiste Thomas Lalime a avancé que le pays a accumulé un taux de croissance négatif -5,5% soit le taux le plus bas, il y a 30 ans. La dernière fois, qu’on avait eu ce taux de croissance négatif selon Lalime, c’était durant la période de l’embargo consécutif au coup d’Etat militaire sanglant du 30 septembre 1991.
Si nous sommes aux premiers rangs à l’échelle mondiale en matière de corruption et d’inégalité, la réalité n’est pas moins différente en ce qui a trait à l’insécurité et la criminalité. D’après la Commission épiscopale nationale Justice et Paix (CE-JILAP), d’avril à juin 2020, uniquement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, il y a eu 152 cas de morts violents, dont 114 personnes tuées par balles et 13 autres par armes blanches, issues des violences et actes de criminalités.
Cette même commission (CE-JILAP) a recensé 938 morts violents dans 8 départements dont 570 pour les 7 communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince (Kenscoff, Pétionville, Delmas, Tabarre, Cité-Soleil, Port-au-Prince et Carrefour) dans les 11 premiers mois de l’année 2020.
La structure « Nou P ap Dòmi » abonde dans le même sens. Selon elle, sous l’administration Jovenel-Lapin/Jouthe, de janvier à août 2020, 944 haïtiens sont morts assassinés dans le pays. Parmi eux, 42 ont été sommairement exécutés entre 2018 et 2019 lors des revendications sociales. Ce qui faisait en moyenne 118 assassinats par mois ou encore 4 personnes assassinées par jour.
L’organisation « Défenseurs Plus » parle de son côté de plus d’un millier d’enlèvements durant les 3 derniers mois de l’année 2020 et de 1270 cas sur l’ensemble de l’année 2020.
Un tableau aussi sombre sème sans doute l’incertitude, la peur, l’anxiété, l’angoisse et le désespoir chez la population haïtienne. Une situation aussi dramatique ne saurait laisser aucun patriote indifférent. La patrie devient le Pandémonium que tout le monde veut fuir. Le bonheur a une nationalité. Elle n’est pas haïtienne. Pourtant à côté de la majorité écrasante des compatriotes convaincus que le bonheur ne se trouve qu’ailleurs, il existe une minorité qui croit que le miracle haïtien est possible. Dans cette faible minorité de chauvins endoloris et aux cœurs meurtris, se trouve Iswick THÉOPHIN.
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années » disait Corneille dans le Cid. Iswick THÉOPHIN est la personnification de cette célèbre citation. C’est un leader haïtien qui rime jeunesse avec maturité. C’est un homme qui a gravé son engagement auprès des catégories marginalisées dans le roc du silence au lieu de les inscrire dans le sable du faire-paraître.
Disciple de Thémis, Me Théophin est le responsable juridique du parti PREPEP. Il a occupé moult et maintes fonctions aussi au sein du barreau de Port-au-Prince. Il fut membre de la commission de protection des avocats et membre de la commission des avocats en danger. Il a été nommé membre de la commission de contrôle de l’exercice de la profession d’avocat dans la juridiction par le feu bâtonnier Monferrier DORVAL. Il a créé aussi avec d’autres collègues avocats deux structures : Voix Du salon des Avocats (VSA) ayant pour objectif d’exiger la transparence et le respect des principes préétablis au niveau de l’administration du barreau et la structure « Nou se DORVAL » afin d’exiger justice pour le bâtonnier.
Cependant quoi qu’avocat de formation et PDG du cabinet BASOCHE LAW FIRM d’Avocat, Me Théophin ne s’est pas laissé envelopper et paralyser par le snobisme et le conformisme tant inhérents au monde de la basoche. Sa participation dans les luttes estudiantines (dans la capitale et les zones de province) le prouvent. Il a même été frappé et arrêté par des dirigeants de facultés ou d’écoles supérieures dans des régions rurales.
Me Théophin n’a jamais râté une occasion pour montrer son ras-le-bol contre les dérives de l’administration Jovenel, contre le climat d’insécurité sévissant dans la capitale (particulièrement le phénomène de kidnapping) et contre l’ingérence étrangère. Que ce soit dans lors des manifestations, des marches ou à travers des mouvements organisés tels que le fait de bloquer la circulation avec sa voiture pour crier haro contre le kidnapping ; dans des sit-in devant le Bureau intégré des Nations Unies ou devant l’ambassade américaine où la vitre de sa voiture a été brisée et où il a été arrêté une autre fois.
Le sombre panorama que nous avons souligné au début du texte continue à faire tâche d’huile. Dans la période coloniale, nos héros et héroïnes eurent à lutter contre l’esclavage et un système colonial injuste. Nos héros et héroïnes d’aujourd’hui doivent lutter contre la corruption et l’insécurité normalisées, le kidnapping, la ganstérisation en croissance, l’exclusion sociale, l’inégalité sociale due à une répartition criminelle des richesses du pays, la souveraineté du pays bafouée et souillée, le népotisme et le clientélisme dans l’administration publique, la prostitution de nos jeunes filles, le chômage, le désespoir collectif, le dégoût de vivre en Haïti, bref la déperdition continuelle et accélérée de nos patrimoines et de nos us, mœurs et coutumes. De nos jours, pour beaucoup, être haïtien/ne est une honte. L’idéal dessalinien a été jeté aux poubelles de l’histoire. Il faut insuffler une nouvelle manière de faire et de diriger. Il faut de nouvelles têtes. Il faut inventer le rêve haïtien. Me Iswick THÉOPHIN se donne en holocauste pour cette noble cause.
Frantz Mackenzie LAINÉ.
frantzmackenziel@gmail.com
La Rédaction
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