Des aviateurs dominicains migrent vers Haïti

Plus de 20 pilotes dominicains travaillent actuellement en Haïti, un pays avec de nombreuses lacunes en matière d’infrastructures et de sécurité, mais avec une aviation interne dynamique qui leur donne des opportunités qu’ils ne trouvent pas en République dominicaine.

Les données ont été fournies par le président de l’Association dominicaine des pilotes (ANP), Bolivar Batista, concernant la mort tragique du jeune pilote Amado Gutierrez (Stiven) dans un accident d’avion survenu ce mercredi en Haïti.

Batista affirme que depuis des décennies Haïti est l’un des grands lieux de travail des pilotes dominicains, qui ne trouvent pas d’opportunités de se perfectionner dans le pays malgré l’essor du transport aérien suite à la croissance du tourisme.

Ce manque d’opportunité a à voir, selon Batista, avec le manque de compagnies aériennes nationales, mais surtout avec l’indifférence des autorités de l’aviation civile qui permettent aux entreprises dominicaines d’embaucher du personnel étranger en pleine violation de la loi 491-06, dans ses articles 120, 121 et 122.

Le représentant des aviateurs a appelé les autorités à faire respecter la réglementation relative à l’embauche de personnel étranger. “Nous voyons comment des compagnies aériennes étrangères et maintenant même un dominicain s’établissent en embauchant du personnel étranger, ce n’est pas comme ça qu’ils deviennent un pays, nous devons être jaloux de nos emplois, nous appelons le président Abinader à apporter enfin le changement à l’IDAC afin que les lois que nous avons peuvent être appliquées, il y a un cancer qui doit être éradiqué », a déclaré Batista lors d’un entretien avec Listín Diario.

La mort du jeune pilote en Haïti et l’accident de l’avion Helidosa l’an dernier où tout un équipage est mort, inquiètent le syndicat des aviateurs, qu’ils jugent indifférents.

Aviation civile.
Selon une note de l’EFE, l’Office National de l’Aviation Civile (Ofnac) d’Haïti a interdit jusqu’à nouvel ordre, les vols privés, après l’accident dans lequel au moins six personnes sont décédées, dont le pilote dominicain

Surveillance.
L’interdiction a été annoncée au moyen d’une circulaire qui encadre cette décision dans “la surveillance continue des opérateurs privés” et dans la nécessité de faciliter l’enquête. |

Patrie Reyes RodriguezSaint-Domingue, DR