L’OCCED’H dénonce l’enrôlement des enfants dans des bandes armées

L’OCCED’H dénonce l’enrôlement des enfants dans des bandes armées

COMMUNIQUÉ DE PRESSE —- L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) dénonce avec véhémence l’utilisation, dans des quartiers populeux de la zone métropolitaine, des enfants par les groupes armés aux fins d’actes criminels.

L’enrôlement des enfants dans des bandes armées porte préjudice à l’enfant à plus d’un titre. Son appartenance à ces groupes mettent leur vie en péril; les prive d’un environnement familial nécessaire à leur équilibre, de l’accès à l’éducation, la santé et hypothèque leur avenir. Sans compter que ces enfants sont illégalement placés en détention en raison de leur association présumée ou réelle avec des forces et des groupes armés.

L’OCCED’H appelle la Police nationale d’Haïti, en lieu et place de la mise en détention, à remettre immédiatement tout enfant appréhendé aux institutions compétentes en matière de protection de l’Enfance en vue de sa prise en charge.

L’OCCED’H rappelle que toute forme d’utilisation des enfants dans des bandes armées est illégale et proscrite par la Constitution haïtienne ainsi que d’autres instruments juridiques comme les Conventions et Traités internationaux. Le Protocole facultatif des Nations unies à la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifié par l’État haïtien le 8 juin 1995, interdit aux groupes armés non étatiques de recruter des enfants de moins de 18 ans. Alors que la Cour pénale qualifie de crime de guerre la conscription, l’enrôlement ou l’utilisation active d’enfants de moins de 15 ans dans des hostilités actives pendant un conflit armé. Même considération du Statut de Rome qui stipule que l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans est constitutive de crime de guerre, passible de poursuites devant la Cour Pénale Internationale.

L’OCCED’H invite les institutions compétentes engagées dans la protection des droits de l’enfant à prendre des mesures appropriées pour lutter contre les cas de violation des droits de l’enfant comme l’utilisation de leur personne à des fins criminelles. Il recommande, dans ce cadre-là, de lutter contre la pauvreté; consolider les familles; permettre à ces enfants d’aller à l’école et renforcer les capacités d’institutions publiques comme la Brigade de Protection des Mineurs de la PNH et l’Institut de Bien-Être Social.


La Rédaction

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