Le camp des handicapés confronte à un grave problème d’électricité

Le camp des handicapés situé à Delmas 2 (zone piste), sous la responsabilité de la Confédération de la Croix Rouge Internationale depuis quelque temps, hébergeant plus de 400 enfants environ et 400 familles à peu près, est l’un des rares centres d’hébergement de la capitale où le taux d’insalubrité connaît une baisse considérable vu l’état lamentable se trouvant d’autres camps à la capitale.

Les chelters sont en bon état, la cour plus ou moins propre et clôturée par une grillage, munie de quelques robinets, de lampadaires. Les latrines ne sont pas dans des états critiques, une grande salle de jeux d’adaptation a été aménagée pour les enfants, a constaté Haitinews2000.

Cependant, ces derniers se plaignent de la ravine qui traverse la Cité Militaire qui est devenue un endroit de vidange. La situation socio-économique de ces individus s’effondre avec la hausse des prix des produits de première nécessité et leur inaccessibilité de travailler pour se procurer leur pain quotidien.

Ce centre d’hébergement qui reçoit des aveugles, manchots, estropiés, muets, entre autres, est souvent l’objet de refuge pour certains sinistrés du séisme de janvier 2010 logés au parc Jean Marie Vincent, situé dans la même zone, eux aussi gagnent leur vie dans des circonstances pénibles. « On ne peut pas les expulser du camp, il sont tous victimes comme nous », a lancé le porte-parole.

M. Pierre Louis Guitho, né avec un handicap, a aussi fait mention du problème de l’électricité. « C’est une forme de discrimination visant à démoraliser les personnes muettes, qui ne peuvent pas communiquer durant la nuit à cause d’un manque de clarté, car pour communiquer ils utilisent des signes, cela nécessiterait de la lumière afin de se faire comprendre », c’est ce qu’a laissé entendre le Porte-parole.

Pour conclure, il a ajouté que le centre des handicapés comporte plus de 367 maisons, quelques d’entre elles sont partagées en deux regroupant à peu prés 400 familles environ.

A noter, le contrat avec des ONG qui les approvisionnaient en eau potable est arrivé à terme. Présentement ils sont à la merci des autorités haïtiennes.

Dossier : Jean Junior Sylnay