Haïti – Crise : l’existence des crimes contre l’humanité en Haïti

Haïti – Crise : l’existence des crimes contre l’humanité en Haïti

L’Article 7 du Statut de Rome définit comme Crimes contre l’humanité, certains crimes qui sont commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre une population civile par un Etat, une organisation, un groupe d’individus.

Pour déterminer, si une attaque répond à la définition de Crimes contre l’humanité, il convient d’analyser les actes violents pour évaluer l’ampleur de l’attaque, ainsi que le scénario et le contexte dans lequel elle s’inscrit.

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Selon le droit international pénal, la responsabilité pour les Crimes contre l’humanité ne se limite pas aux personnes qui ont commis les actes criminels, mais englobe aussi, les personnes qui ont sollicité et supervisé les crimes, ou qui y ont apporté leur aide et leurs concours, ainsi que celles qui ont failli à leur devoir de sanctionner les Crimes après les opérations.

Dans le cas d’Haïti actuellement, pourquoi dit-on qu’il y a lieu de parler de Crimes contre l’humanité en Haïti ?

La crise socio-politique et économique en Haïti est un mode de gouvernance mis en place par les autorités haïtiennes et la communauté internationale pour mieux exploiter les ressources du pays au détriment de la population.

Les autorités haïtiennes et des membres du secteur économique du pays, depuis l’arrivée de l’équipe du PHTK au pouvoir en mai 2011, utilisent les Gangs armés comme force de répression pour calmer la colère de la population haïtienne qui réclame de meilleures conditions de vie.

Faits probants:

– Depuis la création du Core group en janvier 2003 comme un syndicat diplomatique qui commet des délits d’ingérence grave en Haïti et déstabilise les gouvernements élus démocratiquement dans le pays.

– Depuis, l’arrivée de Madame Helen Lalime à la tête du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti ( BINUH) en octobre 2018, elle se comporte en super cheffe. Elle s’immisce dans toutes les affaires de l’Etat. En 2019, elle a contribué à la mise en place d’une fédération des Gangs armés dans le pays, dénommée : ” G9 en Fanmi et allié” dirigée par le puissant chef de Gang de la Région Métropolitaine de Port-au-Prince, Jimmy Chérisier alias Barbecue.

A l’époque, il y avait peut-être une dizaine groupes de Gangs armés dans le pays. Depuis après, la création de la Fédération des Gangs G9 en Fanmi, les groupes de Gangs armés ne cessent pas de se multiplier à travers tout le pays. En moins de 5 ans, on passe d’une dizaine de Gangs armés à 200 groupes Gangs environ à travers tout le territoire national lourdement armés qui terrorisent la population, qui violent, volent, kidnappent et tuent les gens dans de mauvaises conditions.

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Entre 2018 à 2023, on a connu dans le pays près d’une dizaine de massacres et des milliers de cas d’homicide, parmi les plus spectaculaires, on peut citer:

– Le Massacre de la Saline du 13 et 14 novembre 2018 avec comme exécutant un groupe de Gangs pro gouvernement dirigé par Jimmy Chérizier dit Barbecue. Le bilan était vraiment lourd, 71 personnes tuées, 11 Femmes violées, 150 maisons pillées et détruites. Les cadavres étaient abandonnés au sol, calcinés et dévorés par les cochons et les chiens errants.

– Le Massacre de Bel’Air en septembre 2019. Bilan 24 personnes tuées, toujours les mêmes exécutants.

– Les massacres de Cité Soleil de mai et juillet 2020. Bilan, 145 personnes tuées, des dizaines de femmes et filles violées et des maisons incendiées.

– Le Massacre de Croix des bouquets et de la Plaine en Avril et mai 2022. Bilan, près de 200 personnes tuées, des Femmes et des Filles violées, et 20 000 personnes environ désertées pour aller se réfugier ailleurs dans des conditions infra humaines. Les exécutants sont les Gangs 400 Mawozo et Chen Mechan.

Pour les cas d’homicide, on peut citer:

– L’assassinat de Me Monferier Dorval tué dans la soirée du vendredi 28 août 2020 à Pèlerin 5.

– L’assassinat de Grégory Saint Hilaire au sein de l’école normale supérieure de Port-au-Prince, le 2 octobre 2020.

– L’assassinat de Marie Antoinette Duclair et du Journaliste de la Radio vision 2000, Diégo Charles dans la nuit du 29 au 30 Juin 2021 entre Delmas 32 et Christ Roi.

– L’Assassinat du Président Jovenel Moïse en sa résidence privée à Pèlerin 5, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.

– L’Assassinat de l’ex-Sénateur du Sud, Yvon Buisserett, le samedi 6 août 2022 à la boule 12.

– L’Assassinat de l’homme d’affaire et Président du Parti Politique RDNP, Eric Jean Baptiste le 28 octobre 2022 à la boule 12.

Sans oublier de mentionner des cas d’homicide des Policiers, par exemple:

– 12 Mars 2021, l’assassinat des policiers au Village de Dieu, lors de l’opération ratée de la PNH.

– 20 Janvier 2023, homicide des 3 Policiers à Métivier a Pétion Ville.

– 25 Janvier 2023, assassinat des 6 Policiers à Liancourt, département de l’Artibonite.

 on compte pour les années suivantes: 

234 cas de décès en 2020;

889 de décès pour l’année 2021 par balle ; 1600 cas de décès pour l’année 2022 et pour le premier trimestre de l’année, on compte déjà plus de 300 cas décès. Pour vous dire que depuis, l’arrivée du Dr Ariel Henry au pouvoir le pays ne compte que des cadavres comme attribution, avec Ariel Henry comme Coq-mort du grand cimetière d’Haïti.

De plus, les autorités haïtiennes ont annoncé qu’il y a des territoires perdus en Haïti, contrôlés par des Gangs armés. Et, c’est vrai. Toutes les routes nationales du pays sont contrôlées par des Gangs armés qui mettent en place un système de postes de péage pour rançonner la population. C’est donc un pays dirigé par des gangs armés qui fonctionnent en maîtres et seigneurs qui tuent comme bon leurs semble.

Le nombre des réfugiés internes, des personnes qui ont fui la région métropolitaine de Port-au- Prince à cause de la guerre des Gang, il dépasse 1,5 million d’habitants. Et, pour les réfugiés externes, le chiffre avoisine 1 million d’haïtiens qui se rendent en République dominicaine, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

Donc, aujourd’hui avec les Gangs armés qui contrôlent 80% du territoire national d’Haïti, les 12 millions d’habitants du pays sont exposés au danger de mort sous les regards passifs et complices des autorités haïtiennes et de la communauté internationale.

Oui, il y a lieu de parler de Crimes contre l’humanité en Haïti et il est de bon droit de porter plaintes à la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Madame Helen Lalime, le Gouvernement haïtien et le Core Group pour Crimes contre l’humanité en Haïti. 

Agissons-nous ensemble pour sauver Haïti!

Ulysse Jean Chenet

Coordonnateur général du Mouvement Point Final 

(509) 4183 9811 / 4458 0309


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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