Des étudiants de l’UEH n’ont pas vu d’un bon œil une bourse de 18 mille gourdes octroyée par le gouvernement

Des étudiants de l’UEH n’ont pas vu d’un bon œil une bourse de 18 mille gourdes octroyée par le gouvernement

L’assistance de dix huit mille gourdes accordée par le gouvernement Martelly / Lamothe aux étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), continue de soulever des discutions de rage aux seins de différentes entités de l’institution.

Ils fustigent ce projet du pouvoir en place, qui a déclaré récemment dépourvu de moyens financiers pouvant lui permettre d’augmenter le budget de l’université.

Cette décision, qualifiée de « proposition et de propagande politique » par les futurs ethnologues vise, d’après eux, à les rallier à la présidence et cherche à leur « acheter ». Selon le représentant des étudiants de la dite faculté, cette somme est un charme lancé par la présidence en vue de calmer les esprits. « Le Président sait qu’il n’arrive pas vraiment a honoré ses promesses de campagne. Il sait aussi que les universitaires sont très pesants dans la société, c’est la raison pour laquelle il cherche inévitablement un moyen lui permettant de nous rapprocher de lui », a-t-il expliqué.

Pour sa part, un futur sociologue dit reconnaître l’impact que cette gratification aura sur « l’économie boiteuse » de ses camarades aux seins de l’UEH. Mais pour lui, cette tentative ne respecte aucun cadre légal et ce n’est pas la bonne chose à faire. Il a aussi avancé que le Président, via sa politique de slogan, ne fait qu’outrepasser le pouvoir des institutions étatiques, sachant qu’il peut tout faire en oubliant les dirigeants de l’ Université d’Etat d’Haïti (UEH), a-t-il cité.

Tour à tour, les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et de la Faculté des Sciences Humaines (FASH) ont rappelé au président Martelly les immenses problèmes de l’UEH qui existent depuis des lustres et qui deviennent pire après le passage du séisme dévastateur du 12 Janvier 2010. « Le Gouvernement sait très bien que l’UEH mérite d’être reconstruite. Nous avons besoins de laboratoires, des cafétérias et tant d’autres choses pour assurer la survie de l’Université », a déclaré celui de l’ENS.

« Si mes dix huit mille gourdes seraient efficaces à la reconstruction de plusieurs entités de l’Université, on pourrait me les enlever afin de les utiliser à cet effet », a avancé l’apprenant de la FASH.

En dépit de bon nombre d’entre eux qui constatent la nécessité économique urgente à laquelle certains de leurs camarades sont confrontés pour répondre à diverses exigences de leurs études, de leur vie, et des fois n’arrivent même pas à payer le transport pour venir assister aux cours.

Par ailleurs, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et la Faculté des Sciences Humaines (FASH), ne nient pas la grande majorité de leurs condisciples au sein de l’Université qui voient de bon œil cette décision, ils estiment que c’est un fait normal de bien considérer cette somme, vu la situation socio-économique du pays avec le chômage qui affecte beaucoup les finissants de l’UEH.

Dossier : Jean Junior Sylnay.
sylnay.jeanjunior@yahoo.com


La Rédaction

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