Wisly Siméon arrêté mercredi et brutalisé lors d’un sit-in au Champ de Mars

Le Collectif de Mobilisation pour le Dédommagement des Victimes du Choléra n’entend pas faire machine arrière dans la lutte visant le départ de la MINUSTAH entamée depuis plusieurs mois dans la capitale.

Les responsables de ce mouvement ont organisé une exposition de photos des dérives des soldats UN et un sit-in mercredi, au Champ de Mars en vue de rappeler à la population haïtienne les nombreux actes malhonnêtes de la mission onusienne dans le pays et réclamer son départ. En cette occasion, de graves incidents sont enregistrés.

Les membres du collectif et ceux du Parti Révolutionnaire pour l’Organisation et le Progrès (PROP) ont donné conjointement ce jeudi une conférence de presse dans l’enceinte de l’Ecole Normale Supérieure, à cet effet. Selon le Porte-parole du Collectif, Milton Bossé, cette rencontre est faite dans le but de dénoncer, l’arrestation illégale et arbitraire de M Siméon Wisly, Responsable Politique du PROP, le racisme et la brutalité des agents de la MINUSTAH dans le pays et de lancer une mise en garde contre la mission de stabilisation tout en laçant un appel à la mobilisation en vue de gagner les rues ce vendredi.

« A maintes reprises, un policier américain de l’UN, a non seulement affiché un comportement raciste envers les haïtiens, mais il a aussi essayé plusieurs fois de nous faire déguerpir à coup de pied et il nous a traité de chien », a lâché M. Bossé.

« On a arrêté M. Siméon, parce qu’il a scandé viv Papa Desalinn, Aba MINUSTAH ! », a-t-il renchéri.

Le Responsable politique du PROP a pointé du doigt des organisateurs de la cérémonie de vodou tenue au Champ de Mars ce même jour, particulièrement, Manbo Euvonie et Wilfrid Laveau pour ne citer que ceux-là, qui d’après lui, ont encouragé un agent de l’UDMO à procéder à l’arrestation de Wisly Siméon.

Par ailleurs, M. Siméon a fait savoir qu’il a été libéré après l’intervention des avocats Mario Joseph et Me. Patrice. Il a conclu pour dire, que lors de son arrestation, le policier l’a frappé, on a confisqué son badge et son billet de mille gourdes.

En fin compte, le Collectif de Mobilisation pour le Dédommagement des Victimes du Choléra, a renouvelé son engagement de lutter contre la présence de la MINUSTAH et exhorté le gouvernement de demander à la mission de ne pas intervenir dans les affaires des étudiants de l’École Normale Supérieure, comme elle a l’habitude de le faire dans certaines entités de l’UEH.

Dossier : Jean Junior Sylnay