Ce 18 novembre marque le 209e anniversaire de la bataille de Vertières

Ce 18 novembre marque le 209e anniversaire de la bataille de Vertières

La bataille de Vertières s’est déroulée à Vertières près du Cap-Français dans le nord de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), le 18 novembre 1803. Elle opposa les troupes commandées par le général de Rochambeau et à celles du général Jean-Jacques Dessalines, chef indépendantiste, né esclave. Ce fut la dernière bataille de l’Expédition de Saint-Domingue.

La surprenante résistance des troupes rebelles menées par Dessalines et la contribution de la 9e brigade commandée par François Capois à la victoire finale obligèrent Rochambeau à capituler.

La résistance française

Le 18 novembre 1803, Jean-Jacques Dessalines avait ordonné de prendre le fort de Vertières, situé sur une colline à côté de la ville de Cap-Haïtien. François Capois dit Capois-la-Mort commandait une demi-brigade qui fut en partie décimée par le tir des canons en provenance du fort. Il relança un nouvel assaut, mais ses hommes furent encore fauchés, au pied de la colline, par la mitraille. Capois courut chercher des renforts, puis pour la troisième fois, il lança ses forces à l’assaut de ce fort en vain et laissant une fois de plus de nombreux morts. Lors du quatrième assaut, il demanda à ses hommes de le suivre en criant : “En avant! En avant!“. Pendant qu’il était à la tête de ses hommes, son cheval a été touché par un boulet de canon, il est tombé, mais Capois prit son épée, se releva et courut se mettre à nouveau à la tête de ses soldats noirs en criant toujours “En avant! En avant!“. Son bonnet garni de plumes, a été emporté par un boulet. Un messager personnel de Rochambeau monta sur son cheval et partit vers Capois-La-Mort. Avec une voix forte, il cria: “Le général Rochambeau envoie des compliments au général qui vient de se couvrir de gloire comme ça!“.les haitiens sont fort

Les renforts de Dessalines

Pour renforcer les bataillons épuisés de Capoix-La-Mort, Dessalines envoya des renforts sous les ordres des généraux Gabart, Clervaux et Jean-Philippe Daut. Au milieu de l’après-midi, Gabart avait pris position sur la butte de Charrier. Les combats redoublent d’intensité. Le soir venu, les deux tiers des défenseurs français étaient morts ou blessés.

La capitulation de Rochambeau

Le lendemain matin, un officier français, Duveyrier, se rendit aux sentinelles de Capois et fut conduit au quartier général de l’armée haïtienne sur un cheval et porta le message suivant : “Le capitaine-général Rochambeau offre ce cheval comme une marque d’admiration pour l'”Achille noir” pour remplacer celui que son armée française regrette d’avoir tué”. Les pourparlers avec Dessalines durèrent une journée entière. Avant la tombée de la nuit, un accord fut signé. Rochambeau obtint dix jours pour évacuer le fort de Vertières et embarquer les restes de son armée et quitter Saint-Domingue.

Les conséquences

L’île fut proclamée indépendante de la France officiellement le 1er janvier 1804 par l’Acte de l’Indépendance de la République d’Haïti lu par Dessalines aux Gonaïves. Haïti devint alors la première république noire au monde.

La France restait encore dubitative concernant cette émancipation, en 1826 Charles X réclama une indemnité de 150 millions de francs or à la jeune république pour que la France reconnaisse l’indépendance d’Haïti. Cette dette sera allégée en 1838 à 90 millions de francs et fut intégralement versée à la France.





La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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