Le conseiller Alexandre attire l’attention du Ministère de l’Agriculture sur la commune d’Arnaud

Si le gouvernement en fonction met l’accent sur 5 grands E, savoir l’Education, l’Energie, l’Etat de Droit, l’Environnement et l’Emploi, il est, de notre côté, important de toucher le secteur agricole. Depuis des lustres, plusieurs habitants des sections communales confrontent à une graves crise économique, car leur principale ressource qui est la terre a du mal à reproduire.

Lors d’une visite dans la commune d’Arnaud (ville située dans le département de Nippes d’Haïti et l’arrondissement d’Anse-à-Veau), nous avons lié connaissance à des gens qui rêvent d’une agriculture haïtienne florissante, malgré les difficultés auxquelles ils font face. Cet endroit réputé pour la culture de la pistache et de la canne-à-sucre semble être dans de beaux draps. « Nos plus grands besoins en vue de relancer l’agriculture sont l’engrais, un système d’arrosage, le renouvellement de nos outils et l’accès au crédit agricole », a laissé entendre Saintelhomme Alexandre, le premier membre du Conseil d’Administration de la Section Communale (CASEC), un homme très respecté dans sa localité.

Certes, leurs principales denrées sont la pistache et la canne-à-sucre, mais la commune est aussi appréciée pour sa culture de banane et d’autres produits vivriers. Leurs maigres moyens n’ont pas permis aux habitants d’atteindre leur but. « Le Ministère de l’Agriculture n’a jamais jeté un regard favorable sur Arnaud, alors que d’autres contrées ont bénéficié de son support », se plaint M Alexandre.

Pour ce qui est de la saison antérieure, la récolte n’a pas été positive à cause d’une sécheresse qui s’était abattue sur le territoire, mais tant bien que mal, plein d’espoir pour cette année, si on peut ajouter foi aux propos de l’autorité.

Selon le #1 du Conseil, la plus grande faiblesse d’Arnaud, c’est le refus des habitants de se regrouper en association des planteurs, ainsi pourront-ils mieux identifier les problèmes et bâtir un plan pour rencontrer les autorités compétentes. « Je me suis démené comme le diable pour aider les gens à former une association, mais je suis toujours indexé par un petit groupe, comme étant quelqu’un qui veut se faire apparaitre ; en ce sens je laisse tomber le projet », a lâché M Alexandre.

En dépit de la « combite », ils ne solidarisent pas totalement. De ce fait, ils risquent de tout perdre. Nous devons signaler aussi que beaucoup de terres arabes sont abandonnées par leurs propriétaires, ce qui peut provoquer une insécurité alimentaire à Arnaud.

A rappeler, Arnaud est une ville relativement nouvelle. Elle devint commune par une loi du 1^er avril 2002 par la scission de la ville d’Anse-à-Veau.

Le 23 novembre 2006, un certain nombre de familles de la ville d’Arnaud perdirent temporairement leur emploi à la suite des graves inondations causées par de fortes pluies.

Dossier : Vladimir Désir

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La Rédaction

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