Passito, l’ambassadeur de Fort National

Bourré de patience, l’artiste de « Atè A La », hors de tout complexe, a taillé une place de choix dans le Rap Kreyòl haïtien. Il a beaucoup lutté pour la réalisation de ce rêve.

Guy Grégory Saint Louis dit Passito est un observateur. Il sait étudier la société à laquelle il appartient ; cela a beaucoup contribué à la beauté de ses sujets traités à travers ses chansons. La sortie de son premier album titré « Atè A La » a aidé à sa montée en force, toutefois nous ne devons pas passer outre de la sensibilité du rappeur pour son quartier dénommé « Fort National », là où il a passé une grande partie de sa vie. Une zone terriblement frappée par le séisme de janvier 2010.

« Fort National fait partie de ma mission sur terre, j’utilise le rap comme outil pour arriver à mon but… l’argent tarde à venir, mais mes messages poursuivent le chemin », a lâché Grégory Saint Louis.

Fier d’être un fils des Ghettos de Port-au-Prince, les gestes de Passito en faveur de Fort National à travers ses photos sur Facebook témoignent de sa reconnaissance pour son endroit favori, celui qui l’a vu naitre, ce coin de la capitale riche en talent, mais l’indifférence des gouvernants ont déjà détruit tant de rêveurs là-bas.

Atteindre ce niveau au moment où le Rap Kreyòl connait un essor, ce n’est pas facile. Très courageux et très reconnaissant, Passito est le symbole de la réussite, c’est un exemple que tous les jeunes issus des quartiers défavorisés doivent suivre.

Quand on veut quelque chose, on persévère, ainsi la réussite n’est pas si loin. Cette preuve de reconnaissance doit être dupliquée. Comme on dit souvent en créole : « Ou pa dwe janm bliye kote w sòti ».

Dossier : Vladimir Désir