Insécurité : plus de 400 personnes tuées en Haïti, révèle la CE-JILAP

Plus de 450 morts violentes ont été enregistrées depuis le début de l’année jusqu’au 20 mai, à la suite d’affrontements entre gangs armés, a révélé mardi la Commission épiscopale pour la justice et la paix de l’Église catholique en Haïti (CE-JILAP).

Le plus grand nombre de victimes a eu lieu dans la lutte pour le territoire entre les gangs rivaux 400 Mawozo et Chen Mechan en avril dernier dans la Plaine du Cul de Sac, à l’entrée nord de Port-au-Prince.

Dans un rapport préparé par l’organisation, qui sera publié dans les prochains jours, le nombre de victimes des derniers événements survenus dans la zone et qui continuent d’aggraver la situation sécuritaire dans le pays est détaillé, a avancé Jocelyne Colas, la chef du CE-JILAP.

Au moins une vingtaine de personnes, dont une fille, ont été enlevées ces deux dernières semaines dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince par des bandits armés qui agissent en toute impunité, une situation qui a conduit la population à manifester dans divers quartiers de la capitale pour exiger leur libération.

L’Unité d’observation de la criminalité (COC) du Centre d’analyse et d’investigation des droits de l’homme (CARDH) a enregistré 225 enlèvements au premier trimestre 2022, contre 142 au premier trimestre 2021, ce qui représente une augmentation de 58,4 %.

En avril, le CARDH a observé une diminution considérable des cas d’enlèvements, cependant, au cours du mois de mai, il y a eu une nette augmentation, a déclaré Me. Gédéon Jean.