Haïti : 9 et 10 février, deux nouvelles journées de grève, la Police annonce qu’elle va occuper la rue
Totalement insatisfaites de la baisse des prix des produits pétroliers annoncée par le gouvernement, les associations syndicales issues du secteur du transport en commun annonce deux journées de grève. Les 9 et 10 février à venir, les chauffeurs en particulier et la population en général sont appelés à rester chez eux pour la réussite de ce mouvement qui vise à réclamer une importante chute de l’essence sur le marché local.
En ces temps-ci, pour assurer que la grève soit respectée, des individus se donnent pour devoir d’ériger des barricades de pneus enflammés au niveau de plusieurs endroits stratégiques de Port-au-Prince, de Carrefour, de Delmas et dans d’autres communes. Des vitres de voitures ont été brisées lors de la grève tenue le 2 février dernier. Des étudiants de la faculté d’ethnologie ont manifesté.
Pour faire échec à une mauvaise situation, les autorités vont anticiper pour rassurer la population. Dans un message préenregistré, le Premier Ministre Evans Paul affirme que toutes les mesures sont déjà prises. « Les pouvoirs publics séviront contre tous les auteurs de violences, qui troublent la Paix et l’ordre public. On s’engage à respecter les droits des citoyens, à faire régner la démocratie. Mais on est aussi responsable de faire régner l’État de droit. On est un gouvernement responsable. On ne tolérera pas le désordre, le trouble à la Paix et à l’ordre public », a déclaré le leader de la Konvansyon Inite Demokratik (KID).
Le Chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH), de son côté, lance une mise en garde contre les fauteurs de troubles. « La PNH a reçu des instructions du Gouvernement pour que nous prenions toutes les dispositions pour assurer la sécurité de la population convenablement et arrêter toutes les personnes qui veulent mettre le trouble dans le pays, à Port-au-Prince et dans tous les départements », a lâché Godson Orélus. « Lorsque je parle de trouble, je parle des personnes qui bloquent les routes, qui brûlent des pneus sur la rue, qui cassent les pare-brises, qui incendient les biens d’autrui, qui attaquent ceux qui vaque à leurs occupations », a-t-il poursuivi.
« Je demande à la population de nous faire confiance, « nous allons occuper la rue », nous vous rassurons que la PNH va mobiliser toutes ses ressources pour être en mesure d’assurer votre sécurité, pour que vous puissiez vaquer à vos occupations, que les personnes qui veulent faire la grève le fasse, mais que les personnes qui veulent également continuer vaquer à leur occupations, puissent le faire sans inquiétude », a conclu le numéro 1 de la PNH, d’un ton ferme.
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