Entre Petrochallengers et futurs élus aux prochaines élections, une énigme se forge

Entre Petrochallengers et futurs élus aux prochaines élections, une énigme se forge

Entre la colère et cette volonté des Petrochallengers de demander des comptes autour des 4,2 milliards de dollars du fonds PetroCaribe dilapidé, un renouvellement du personnel politique est cuisant. Il faut l’admettre, l’heure de la rupture est à nos portes. 33 ans de cohabitation avec l’indésirable.


Des dizaines d’années se sont écoulées alors que nos prédécesseurs n’ont pas été trop sages d’admettre qu’ils ont tout simplement échoué. Pas besoin de faire appel aux statistiques. Aux yeux de tous, nos aînés devraient avoir honte !

Le tableau actuel montre déjà nos futurs parlementaires de la 51e   législature. Dans l’opinion publique, dans les communautés les plus marginalisées, l’expression est ouvertement conçue vers une nouvelle orientation collective, une conscience plus éclairée et moins orgueilleuse. C’est sûr que les élections prévues pour le mois d’octobre prochain n’auront pas lieu.

Elles pourraient être réalisées en 2020, si toutefois le président de la République décide de négocier les faibles ressources restantes de l’État avec nos malheureux hommes et femmes politiques du milieu. Dans ce schéma, la tension risque d’être tempérée pour ouvrir les portes à l’authenticité. Je veux parler de cette mutation intellectuelle qui se forge au sein de la population face aux différentes manières de concevoir un président ou un parlementaire. Après 33 ans de conflits de toute sorte et d’insécurité alimentaire aigüe, une forte partie de la population commence à comprendre qu’il faut divorcer avec le “scepticisme” et tout chambarder. Donc, le “renouveau” pour elle serait l’issu, l’unique proposition pour une sortie de crise.

Les questions sensées et plausibles que nous devons nous  poser sont : qui sont les nouvelles têtes ? Où se trouvent-elles ? Peut-on faire confiance à celles identifiées ?


Autant d’énigmes difficiles à résoudre puisque l’homme est imprévisible et ses actions sont portées vers le mystérieux. De ce fait, il n’y a pas une façon réelle de cerner le comportement d’un être humain, voire celui qui est née dans un pays plongé dans une insécurité multidimensionnelle comme Haïti. “L’homme est née bon, la société le corrompre” des propos irrévérencieux de Jean Jacques Rousseau qui synthétisent les arguments portés sur notre environnement.

Un jeune qui habite Haïti aujourd’hui est-il mauvais ? En tant que jeune engagé, qui a passé son enfance dans un environnement populaire instable et sans assistance soutenue, je dirai que le philosophe est peut être allé trop loin. La conscience siégeant le cœur de la pyramide est une notion propre de l’homme, et elle est tout aussi importante que les approches scientifiques. Simple réflexion pour expliquer que l’hyper-conscience est la clé à toute forme de résonnances. Donc Haïti peut encore s’en sortir avec cette nouvelle fraternité , ou encore les petrochallengers.

Depuis pas mal de temps, l’observation populaire est rivée sur les petro-challengers. Des jeunes hommes et femmes impliqués qui ont ouvert une nouvelle voie, vers une autre forme de revendication. Cette fois, il ne convient pas de prêter main forte à l’expression singulière ‘’VIVE ou ABA’’, mais plutôt de parler de restitution ou encore de demander des comptes. Ces citoyens (Petrochallengers) qui s’engagent corps et âme dans cette quête de dignité humaine depuis plus d’une (1) année se sont manifestés en tout honneur et resteront soudés à leur revendication jusqu’à ce que la justice décide de condamner les coupables de crime financier sans précédent dans l’histoire du pays. À travers ce mouvement peut-on en conclure qu’une véritable conscience s’est forgée ? Les Petrochallengers pourraient-ils être véritablement les élus qui arriveraient à libérer Haïti du gouffre de l’instabilité généralisée ? Moi je le pense bien !

Pourquoi les Petrochallengers ?

Ces jeunes ont démontré leur capacité à s’investir pleinement dans une cause commune, sans tenir compte de l’individualisme. Les Petrochallengers symbolisent la résistance. Une fraternité qui tire sa révérence dans la culture du renouveau et l’importance qu’on doit donner à la jeunesse. Ces résistants ont pris le dessus, ils ont montré qu’Haïti n’est pas seulement une République construite sur l’utopie institutionnelle et l’incohérence parlementaire. Éparpillés partout dans le pays, ils représentent nos agriculteurs, nos étudiants, nos professionnels chevronnés, nos boursiers, nos jeunes universitaires.

Des cadres qui inspirent le changement dans tous les secteurs sans patauger dans l’argent sale et les complots sulfureux de nos élites. Voilà pourquoi nous devons faire choix d’eux. Les élections ne vont pas tarder, nous n’avons plus de temps à perdre. Plus de temps pour critiquer. L’heure est venue de jeter le dévolu sur ces jeunes engagés, qui sont appelés à revêtir notre dignité de peuple.

Quelques axes prioritaires le montre et engagent la société à décider autrement sur les choix des futurs élus. Chaque jour cette fraternité de jeunes (Petrochallengers) reçoit l’appui moral de diverses personnalités économiques et politiques dans le pays. La preuve qu’elle est belle et bien le porte-étendard de la nouvelle classe politique.

Les Petrochallengers ont une chance de gouverner et de conquérir l’espace politique. Souhaitons qu’ils comprennent la nécessité de franchir la ligne d’arrivée sans entêtement, car l’opinion publique se trouve de leur côté. Actuellement la victoire est aux plus redoutables, aux jeunes leaders qui se battent contre la gérontocratie et l’abstinence politique. 




La Rédaction

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