Haïti-Elections : nous devrions suivre nos amis vénézuéliens

Juste après les funérailles de Hugo Chavez, le Président vénézuélien par intérim, Nicolas Maduro, a invité la nation en ses comices, afin de pouvoir choisir le remplaçant du « Commandante ». Cela va si vite, on ne savait pas que ce pays qui a sollicité l’aide des Haïtiens pour son indépendance, possédait toutes ces capacités.

Haïti, souvent chantés par nos artistes, mère de la liberté, parait être totalement en retard. Après plus de 200 ans d’indépendance, nous avons du mal à nous comporter entant que pays. La preuve en est bien grande, nous passons toute une année à parler d’élections d’un tiers du Sénat de la République, et qui pis est, jusqu’à cette présente minute, personne ne peut oser dire que les 10 sièges vides au Sénat seraient comblés avant la fin de l’année 2013. A signaler, ces joutes devraient être tenues avant la fin de 2012.

Beaucoup d’exemples de gouvernance et de démocratie se sont répétés aux yeux des dirigeants haïtiens, cependant ils en ont fait fi. Ils passent tout leur temps à dialoguer sans trouver une issue, tandis que la population crève de faim, des sinistrés du séisme du 12 janvier 2010, peinent encore à se relever de leur situation chaotique.

Dans ce contexte de la crise électorale, peut-on parler de manque d’hommes ou manque de conviction ? Loin de la ! Le pays est souvent dirigé par des gens qui n’ont pas pu cerner le vrai sens de leur idéologie politique, ou encore, ils n’ont aucune idée sur les notions de gouvernance et de démocratie. C’est la raison pour laquelle les résultats tardent à venir.

Nous sommes une honte pour des peuples qu’on avait éduqués, des armées qu’on avait supportées dans leur victoire contre l’esclavage.

Venezuela, malgré tout, a donné une leçon de démocratie. Hugo Chavez, bien que sa façon de diriger ressemble au régime castriste, a agi en vrai démocrate, car il a su que c’est par les élections qu’il faut prendre ou garder le pouvoir. Les élections sont un moyen pour garantir le lendemain du pays. En ce qui concerne « Liberté », nous sommes une référence dans la Caraïbe et même dans les Amériques.

Donc, c’est à nos parlementaires, notre Président, notre Premier Ministre, nos représentants dans la société civile de redorer le blason de ce pays, très respecté par nos amis vénézuéliens. Nous avons toujours été un exemple, pourquoi ne pas continuer à l’être ?

La Rédaction