La marche du 26 septembre à New York, un grand échec pour la diaspora haïtienne

La marche du 26 septembre à New York, un grand échec pour la diaspora haïtienne
La marche du 26 septembre à New York, un grand échec pour la diaspora haïtienne.

La marche du 26 septembre à new York, une défaite en plus pour la diaspora haïtienne. Pour certains c’était une réussite, mais pour d’autres elle a été une humiliation en fonction de l’importance qu’on devait accorder à un tel dossier. L’idée d’organiser une marche en solidarité avec les victimes de l’épidémie de choléra en Haïti devrait-être supportée par tous les compatriotes haïtiens, ceux en Haïti et dans la diaspora.

Malheureusement ce n’était pas le cas. Il y avait-il un problème de mobilisation ? Les initiateurs de cet événement étaient-ils à la base de cette défaite ? Etant l’un des initiateurs de ce noble mouvement, je vais essayer d’expliquer les vraies raisons, car d’après moi on peut utiliser cet échec pour corriger nos erreurs et mieux organiser la diaspora haïtienne.

Contrairement à certaines personnes, je ne vais pas utiliser ce papier pour critiquer les autres membres du collectif, mais plutôt pour susciter ou relancer un débat qui peut nous permettre de nous organiser correctement au niveau du 11ème département en vue de contribuer positivement à la bataille pour l’autre Haïti, prônée par des groupes tant en Haïti qu’à l’étranger, dont la Perspective Haïtienne. Actuellement le pays va mal, et il nous faut un groupe d’Hommes et de Femmes conscients ayant de nouvelles idées, qui soient en mesure de corriger les dérives du passé et mettre le pays sur la route du changement réel et durable.

Et tout ceci avec l’aide des gens de la diaspora, car Haïti n’ira nulle part sans le support de ceux qui sont à l’extérieur. Mais, soyons sérieux on a trop de bluffeurs parmi nous. Il nous faut de l’ordre ! Franchement en lisant les journaux en Haïti et en écoutant certaines stations de radio de la capitale, au lendemain de la marche j’avais vraiment honte. On arrive même à dire que la diaspora peut apporter uniquement le sida en Haïti.

Le mois dernier un politicien Haïtien a déclaré que la diaspora constitue de ‘’conzes ‘’c’est juste pour dire que les gens de la diaspora sont des traitres, en laissant le pays pour aller vivre ailleurs. Normalement, ce sont des opinions personnelles de certaines personnes qui peuvent avoir d’autres problèmes avec des gens à l’étranger, car ils sont nombreux ceux qui n’aiment pas les haïtiens et haïtiennes vivant à l’extérieur, et ceci pour différentes raisons, mais ce n’est pas de la réalité. La diaspora haïtienne contribue à l’économie haïtienne et fait parler d’Haïti partout, à l’université, à travers des institutions internationales, à travers le sport, la culture, la musique et autres.

Par contre, il y a des journalistes vedettes qui parlent toujours de l’importance de cette catégorie dans le développent de notre cher pays, alors on ne va pas déclarer une guerre à une personne qui a un tel sentiment à notre égard. Historiquement la diaspora haïtienne a déjà réalisé beaucoup de choses. On a gagné la lutte contre le sida aux États-Unis en date du 20 Avril 1990 avec le groupe de Wilson Desir, car il y avait une tendance à faire croire au monde que le sida venait d’haïtiens.

A l’époque on pouvait parler d’une franche collaboration au sein de nos communautés de la diaspora, et c’était une vaste mobilisation qui a permis aux initiateurs du mouvement d’Avril 1990 de faire une démonstration de force, en bloquant le pont de New York (Brooklyn Bridge) pour dire non à l’inacceptable, dans le but de donner une réplique positive et arriver à faire échec à ce plan macabre qui voulait nous donner la paternité de cette maladie cruelle, qu’est le sida. C’était un beau moment, ce n’était pas du bluff, la diaspora avait des Leaders dignes qui pouvaient mobiliser les communautés pour toutes causes utiles. Et, c’est grâce à leur effort qu’aujourd’hui on ne nous considère pas comme Haïtiens-porteurs du sida à travers ce monde. Chapeaux à vous ! Félicitations à vous tous qui vous êtes battus en ce moment-là. Aujourd’hui encore, la diaspora pouvait refaire l’histoire dans ce dossier de Cholera à New York au moment de l’Assemblée Annuelle des Nations Unies.

C’était la meilleure période pour nous de sensibiliser plusieurs pays-alliés pour nous aider dans la lutte conte l’ONU dans le dessein de reconnaitre le tort causé à notre société et travailler d’un commun accord avec les acteurs nationaux avec l’objectif premier de le réparer et rendre justice aux victimes, tout en investissant financièrement dans ce secteur en Haïti pour pouvoir éradiquer totalement ce phénomène Cholera sur tout le territoire national. Le Cholera, introduit en Haïti par les soldats Népalais de la Minustah, compte tenu des différentes études réalisées par des scientifiques Etats-uniens et autres. Cette épidémie a fait déjà à peu près 10, 000 morts et des centaines de milliers d’infectés. Malheureusement la marche n’a pas fait recette, voilà pourquoi je parle d’échec.




Même s’il y avait deux personnes devant l’ONU pour certains ce serait une réussite, car pour cette catégorie c’est le geste qui compte, mais ce n’est pas la foule. Voilà leur discours dans les medias après la marche pour éviter parler de défaite. Pour l’histoire et pour la vérité ce n’était pas l’objectif visé du collectif. Avoir 50 personnes dans une marche par des haïtiens au cœur de Manhattan, NY c’est une GRANDE DEFAITE pour une cause aussi noble. Il y a un problème de leadership sérieux à travers nos communautés de la diaspora. Trop d’organisations ‘’ BIDON’’.

Trop de bluffeurs-leaders, trop de leaders de passé noir. Il nous faut une alternative solide et qui soit porteuse des différentes revendications des haïtiens vivant à l’étranger. La marche a échoué parce qu’il avait un problème de planification au sein de l’équipe, un problème de mobilisation efficace, l’amateurisme et surtout un esprit clanique de certains membres du collectif qui ne voulaient pas intégrer d’autres organisations de la région, d’après eux il ne fallait pas politiser la question. Rire, la cause est diplomatico- politique, qu’est-ce que vous racontez alors?

En plus, ne fallait-il pas mettre de côté nos querelles personnelles, et voler, pour une fois, au-dessus de nos différences, et défendre l’avenir de la nation d’une seule voix, comme un seul homme? En tout cas, les compatriotes de New York et ses environs n’étaient pas touchés sur la question. Les leaders religieux, les médias, les leaders communautaires, les chauffeurs de taxi, les étudiants, les associations professionnelles, non plus les autorités haïtiennes via les missions diplomatiques aux Etats-Unis.

Dommage! Une cause pareille devrait être l’affaire de tous, sans exclusion. Ce n’est pas sérieux de dire que le Premier Ministre Lamothe ait distribué beaucoup d’argent à New York en vue de faire échec à la marche. C’est de la méchanceté parfaite et de l’hypocrisie pure et simple. Ce serait trop facile comme argument, car j’étais dans la cuisine du collectif. A mon humble avis, on doit tirer leçons de nos erreurs et déjà nous préparer à rectifier le tir, car la lutte sera longue et elle ne sera pas facile face aux Géants Onusiens. L’erreur est humaine, ce qui est satanique c’est demeurer dans nos erreurs. Construisons ensemble une diaspora forte, pour l’autre Haïti !

Herns Mesamours

Perspective Haïtienne

Doctorant en Mathématiques Louisiana State UniversitY Baton Rouge, LA 70802 hernsmesamours@gmail.com (229) 364-8330


La Rédaction

La Rédaction Contact : actualites@haitinews2000.com

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